Au Canada, les chercheurs de l’Université de Victoria sont maintenant en mesure d’affirmer qu’il n’y a aucune preuve que la vape puisse agir comme une porte d’entrée vers le tabagisme chez les jeunes.
UNE ÉTUDE QUI SE BASE SUR L’EXAMEN DE 170 ARTICLES PERTINENTS
Suite à la conclusion de cette étude, le Dr. Marjorie MacDonald, co-auteur à déclaré « Nous avons été agréablement surpris, même si c’est quelque chose que vous entendez très couramment parmi nos collègues antitabac. »
Pour l’étude «Clearing the Air: A systematic review on the harms and benefits of e-cigarettes and vapour devices», Les chercheurs de la CARBC ont recensé 1 622 articles sur le vapotage, dont 170 étaient pertinents pour leur examen. Grâce à cela, 4 conclusions sont apparues :
– Il n’existe aucune preuve que les dispositifs de vapotage puissent pousser un jeune à tomber dans le tabagisme.
– Il semble que la vape soit aussi efficace que les autres dispositifs de remplacement nicotiniques utilisés pour arrêter de fumer
– Le vapotage passif est bien moins nocif que le tabagisme passif.
– La vapeur produite par la e-cigarette est moins toxique que la fumée des cigarettes de tabac.
DE LA NICOTINE OUI, MAIS SANS GOUDRON
Les dispositifs de vapotage fonctionnent en transformant un e-liquide nicotiné (ou non) en une vapeur que l’on peut inhaler, cependant ceux ci ne contiennent pas de goudron, un élément nuisible généré par la combustion des cigarettes classiques. De plus, les émissions de vapeurs ne contiennent que dix-huit des 79 toxines présentes dans la fumée de cigarette, y compris des niveaux considérablement plus faibles de certains agents cancérogènes et composés organiques volatils (COV). Presque toutes les substances testées étaient sensiblement plus faibles, ou non détectées, dans les e-cigarettes par rapport aux cigarettes classiques.
Et le Dr. Marjorie MacDonald est clair sur point : « Si vous comparez le tabagisme à l’utilisation d’un dispositif de vapotage, je dois dire que le tabagisme est plus nocif« . «Les craintes d’un effet de passerelle sont injustifiées et exagérées», explique l’investigatrice principale. «Du point de vue de la santé publique, il est positif de voir les jeunes progresser vers un substitut moins nuisible au tabagisme».
Les chercheurs mettent toutefois en garde que certains dispositifs de vapotage pourraient contenir des niveaux de métaux et de particules potentiellement dangereux, notant qu’il n’y a pas eu suffisamment de recherches sur certains cancérogènes importants qui pourraient encore être présents.
Selon Tim Stockwell, directeur du CARBC et co-investigateur principal « Le public a été induit en erreur sur les risques des cigarettes électroniques, beaucoup de gens pensent qu’elles sont aussi dangereuses que le tabac, mais les études prouvent que c’est faux.«
Malgré cela, la vape fait encore face à de nombreuses critiques, le mois dernier, le Surgeon General des Etats-Unis a averti que les e-cigarettes avaient le potentiel de créer une nouvelle génération d’enfants dépendants à la nicotine. Malgré cela, le Dr.MacDonald affirme que certaines recherches ont révélé que l’interdiction de vaper chez les jeunes pourrait en fait être contre-productif du point de vue de la santé publique.
«Aux États-Unis, certains États ont interdit la vente de dispositifs de vapotage aux jeunes et, dans ces États, les taux de tabagisme sont pourtant plus élevés que dans les États qui ne l’interdisent pas », a-t-elle déclaré.
Le Dr MacDonald ajoute par ailleurs qu’en plus de la recherche, la prochaine étape serait de normaliser les dispositifs de vapotage. « Ce que nous devons faire, c’est réglementer ces dispositifs de sorte qu’il existe des normes pour la production de dispositifs sûrs. »
En novembre, le gouvernement fédéral a promulgué des lois pour réglementer la fabrication, la vente, l’étiquetage et la production de produits de e-liquides et de cigarettes électroniques.
Voici le lien pour télécharger ou consulter le rapport « Clearing the Air: A systematic review on the harms and benefits of e-cigarettes and vapour devices ».