Une enquête exclusive de l’institut de sondage Kantar Millward Brown , conduite pour la marque de cigalike Blu, révèle que les vapoteurs français sont les moins enclins à utiliser la cigarette électronique en public, même si la majorité d’entre eux s’accorde à penser qu’elle est préférable au tabac.
Blu estime que cet état de fait est en partie la conséquence d’une législation, plus stricte que dans d’autres grands pays, qui adresse un mauvais message aux utilisateurs de cigarettes électroniques. Les vapoteurs français ont besoin d’être encouragés à utiliser la cigarette électronique dans certains espaces publics, si l’on compare leur attitude avec leurs homologues aux États-Unis, au Royaume Uni et en Italie.
LA FRANCE – UN MARCHE DYNAMIQUE, UNE LÉGISLATION AMBIGÜE
Avec 16 millions de fumeurs (32% des personnes entre 15 et 85 ans), la France présente un fort potentiel pour le développement ce cette catégorie de produits. Alors que 30% des fumeurs envisagent d’arrêter de fumer dans les 12 mois , seuls 12% des adultes ont utilisé une cigarette électronique sur le mois écoulé (tel que mesuré en Sept. 2016).
Et les chiffres de l’étude reflètent la dynamique des utilisateurs. Les vapoteurs se répartissent se répartissent à peu près également entre les deux sexes, avec une courte majorité d’hommes (46% de femmes, 54% d’hommes). Ce sont pour la plupart de jeunes adultes : 43% sont âgés de 18 à 34 ans, 40% de 35 à 54 ans, avec un âge moyen de 37 ans. Plus de la moitié des utilisateurs ont débuté leur consommation au cours des 12 derniers mois (durée moyenne d’usage de 1,2 année). Et les vapoteurs français sont les utilisateurs les plus réguliers, avec 49% d’utilisateurs quotidiens.
Cependant, les vapoteurs français sont les plus réticents à utiliser leur cigarette électronique en public. Alors que 55% d’entre eux jugent l’e-cigarette socialement plus acceptable que le tabac, ils émettent des réserves sur le vapotage en dehors de leur espace privé.
A titre d’exemple :
• Seuls 45% des vapoteurs français se sentent à l’aise quand ils utilisent leur e-cigarette lors d’un concert ou d’un événement en plein air – contre 63% des vapoteurs américains (52% au Royaume-Uni).
• 51% des vapoteurs français se sentent à l’aise quand ils utilisent leur e-cigarette dans un lieu de plein air fréquenté par des non-fumeurs / vapoteurs – contre 60% des vapoteurs américains (54% au Royaume-Uni)
• 29% des vapoteurs français se sentent à l’aise pour vapoter au travail, un taux inférieur à tous les autres pays.
En règle générale, les vapoteurs français sont plus réticents que leurs homologues étrangers à l’idée d’utiliser leur e-cigarette dans les lieux publics, même si elle est autorisée.
Cette attitude plus réservée en France est pour Sergio Giadorou, Directeur France de blu, liée au climat qui entoure le marché : « En France plus qu’ailleurs, les autorités ne font pas de différences entre tabac et vapotage. Les vapoteurs sont soumis aux mêmes règles et pénalités, alors que de nombreuses d’études s’accordent à reconnaître les cigarettes électroniques comme nettement moins nocives que le tabac. Il est important que les vapoteurs français soient encouragés à poursuivre sur la voie de la e-cigarette ».
LE LÉGISLATEUR DOIT ÉTABLIR UNE DISTINCTION CLAIRE ENTRE E-CIGARETTE ET TABAC
Si l’on prend l’exemple du Royaume Uni, il semble qu’un cadre légal plus favorable puisse contribuer à changer cette perception. Au Royaume Uni, la législation tient compte des avis favorables sur la cigarette électronique émis par les autorités de santé nationales . Et la réglementation résultant de la transposition de la Directive européenne établit une claire distinction entre le tabac et les produits de vapotage. Un document cadre publié en février 2017 par le « Committee of Adverstising Practice » (CAP) fait également la différence entre produits du vapotage contenant de la nicotine, ne contenant pas de nicotine et les produits de vapotage titulaires d’une licence médicale :
Pour les produits de vapotage ne contenant pas de nicotine, la publicité est autorisée, sous réserve qu’elle ne fasse pas indirectement la promotion d’un produit nicotiné, opère une distinction entre cigarette électronique et cigarette conventionnelle, n’encourage pas les non-fumeurs à se mettre au vapotage et ne soit pas conçue pour plaire aux individus mineurs. Le vapotage est également autorisé dans presque tous les lieux publics.
Pour Sergio Giadorou, “Le fait de montrer au public que les autorités considèrent le vapotage comme préférable au tabac en étant plus explicite sur l’autorisation de vapoter dans les lieux publics et en permettant davantage de publicité – aidera à lever l’ambiguïté qui entoure cette catégorie de produits et augmentera la confiance. Nous espérons que les autorités en France tireront les mêmes conclusions. »
Source : Gootenberg