Le géant japonais de l’électronique Sony a finalisé lundi la cession de son activité de batteries rechargeables lithium-ion à son compatriote Murata, une transaction signée le 31 Octobre dernier. Cette cession entraîne une dépréciation exceptionnelle, indique le groupe qui a dégradé son estimation de bénéfice net annuel.
L’abandon de cette activité clôt quatre décennies d’histoire au sein de Sony. Elle s’accompagne de la nécessité d’enregistrer une moins-value qui ramène à 60 milliards de yens (525 millions d’euros) au lieu de 80 milliards sa prévision de bénéfice net. Celle du bénéfice d’exploitation est dégradée à 270 milliards de yens au lieu de 300 milliards, mais l’évaluation de chiffre d’affaires est conservée à 7.400 milliards de yens.
Après une première annonce fin juillet, Sony a précisé avoir signé ce jour le contrat définitif de vente à Murata de ses activités de batteries qui comprennent une filiale au Japon, Sony Energy Devices, des sites en Chine et à Singapour ainsi que des installations de R&D et vente dans l’archipel. Le tout va être cédé pour 17,5 milliards de yens (150 millions d’euros).
L’ensemble concerne environ 8.500 employés qui vont être transférés à Murata, un spécialiste des composants électroniques notamment connu pour ses gyrocapteurs. Cette activité de batteries de Sony totaliserait un chiffre d’affaires annuel de l’ordre de 160 milliards de yens (1,4 milliard d’euros), selon les données présentées il y a quelque temps par le groupe d’informations économiques Nikkei. Sont en revanche exclus de la vente les produits tels que les batteries USB pour recharger un mobile à tout moment, les piles alcalines et piles boutons, a précisé le groupe.
Sony a été un pionnier dans l’univers des batteries rechargeables où il est entré en 1975. Il a été le premier à proposer des modèles lithium-ion au début des années 1990, période durant laquelle il a conduit des recherches multiples notamment avec le constructeur d’automobiles Nissan.
Le rapprochement des activités de batteries de Sony avec celles de son compatriote NEC et Nissan avait été évoqué il y a quelques années. Sony avait toutefois ensuite mis de côté ce débouché automobile au profit des batteries pour les produits électroniques, son principal domaine de compétences.
© 2016 AFP