Alors même que la question d’une taxe spécifique sur la vape se pose dans l’Union Européenne, certains pays comme l’Arabie Saoudite se confronte à un autre problème d’ordre sanitaire. En effet, en imposant une taxe sur les produits du vapotage, les fumeurs se posent financièrement la question de l’intérêt de passer à une alternative au tabac.
TAXE, VAPOTAGE, UN ÉQUILIBRE A TROUVER !
Voici l’exemple même de l’erreur à ne pas commettre lorsqu’on souhaite réellement proposer une alternative avec réduction des risques. Si depuis 2010, les décideurs et les autorités sanitaires d’Arabie saoudite ont intensifié leurs efforts pour protéger la santé publique des dangers liés à la consommation de tabac, une erreur a probablement été commise en imposant une taxe sur la vape.
En 2022, le pays a appliqué un taux de droit de douane exponentiel sur la vape ; cette décision faisait partie de sa volonté de diversifier davantage ses sources de revenus. Cependant, la conséquence est claire : les coûts des e-cigarettes ont considérablement augmenté ; par conséquent, les fumeurs sont désormais confrontés à une alternative beaucoup plus coûteuse que les cigarettes…
TAXE IMPORTANTE, RETOUR DU TABAGISME
Cette décision de l’Arabie Saoudite contraste avec la recherche internationale y compris avec le National Health Service du Royaume-Uni. Ces derniers reconnaissent en effet que la vape est la meilleure alternative face aux produits du tabac.
En outre, un rapport publié plus tôt cette année a révélé qu’une taxation plus élevée des produits de la vape est associée à une diminution de l’utilisation de l’e-cigarette et à une augmentation du tabagisme chez les 18 à 25 ans.
Ceci, à son tour, soulève la difficulté de longue date d’équilibrer l’introduction de nouvelles réglementations avec des conséquences involontaires potentielles qui pourraient faire dérailler certains des aspects positifs et des intentions des dites réglementations.
Quoi qu’il en soit, c’est une véritable leçon que les dirigeants de l’Union Européenne doivent retenir. Imposer une forte taxe sur la vape reviendrait à discréditer totalement le travail de réduction des risques effectué depuis des années en poussant les fumeurs vers de longues années de tabagisme.