Au Moyen-orient, les vapoteurs du Royaume de Bahreïn sont en colères et il y’a de quoi. En effet, les autorités du pays se sont une nouvelle fois attaqué à l’e-cigarette en incluant les e-liquides dans la taxe sur le tabac doublant au passage le prix de toutes les nouvelles importations.
UNE TAXE DE 100% SUR LES E-LIQUIDES, UNE CATASTROPHE ECONOMIQUE !
La « communauté de la vape » du Royaume de Bahreïn est en colère ! Le 12 Juillet dernier, sans faire d’annonce officielle, le gouvernement a décidé de classer les e-liquides dans les produits du tabac et d’imposer une taxe de 100% sur toutes les importations.
Pour les vendeurs et les consommateurs cette décision n’est pas logique car les e-liquides ne contiennent pas de tabac. Ils avertissent que ces prix très élèves pourraient pousser les anciens fumeurs à revenir vers le tabagisme.
« Cela n’a aucun sens d’ajouter autant de taxe sur le prix de gros des e-liquides qui en plus sont maintenant classé comme produit du tabac« , a déclaré Sayed Al Wadei, propriétaire de Vapeworld à Tubli.
« La plupart des magasins importent plus de 40 000 bouteilles d’e-liquides différents chaque mois, principalement aux États-Unis, vous pouvez imaginer le coût en taxe d’accise à payer... » ajoute t’il.
Selon ce vendeur, c’est un coup dur pour près de 50 boutiques de vape à Bahreïn. «Nous faisons tous de la vente de gros en particulier avec les clients des pays du Golfe, et nous employons des Bahreïnis», a-t-il déclaré.
« Avec cette nouvelle taxe d’accise, qui est une surprise, beaucoup vont fermer leurs magasins parce qu’il sera difficile de répercuter les coûts supplémentaires sur les consommateurs. » ajoute t’il.
« LA VAPE N’EST PAS DU TABAC », UN HASTAG EN REPONSE A CETTE NOUVELLE TAXE
Depuis 2016, Sayed Al Wadei, défend les interêts du vapotage avec un groupe à but non lucratif sur Instagram appelé VMMQ.ME (J’ai arrêté de fumer grâce à la vape). Afin de répondre à cette attaque du gouvernement et à cette nouvelle taxe, le hashtag #BAHRAIN_VAPE_IS_NOT_TOBACCO a fait son apparition sur les réseaux sociaux.
La décision de gouvernement de Bahreïn de mélanger les produits de vapotage avec le tabac est clairement considérée comme un retour en arrière dans la guerre face au tabagisme.
Hussain Zaimoor, qui possède deux points de vente alerte également sur le fait que le pays pourrait perdre son statut de plaque tournante de distribution de produits du vapotage dans la région.
« D’abord et avant tout, l’e-liquide a été reclassé en tant que produit du tabac et une taxe d’accise a été imposée sans même en informer les commerçants« , s’est-il plaint. « De nombreux envois n’ont toujours pas été réclamés par les commerçants car la taxe est trop élevée. »
« Nous sommes tous préoccupés par le stockage de ces produits car les liquides doivent être conservés à certaines températures, sinon ils s’abiment » ajoute t’il.
En difficulté, M. Zaimoor et d’autres commerçants ont jusqu’à présent refusé de répercuter les prix sur la clientèle. « Nous devons montrer une certaine résistance parce que nous sommes contre toute augmentation du prix ou contre toute taxe sur les produits de vapotage« , a-t-il déclaré.