Nouvelle ambition pour le futur de la Belgique ! « Tout enfant né à partir de 2019 doit pouvoir grandir sans tabac afin qu’il ne se mette pas lui-même à fumer« . Telle est l’ambition de l’Alliance pour une Société sans Tabac qui a présenté vendredi dernier son memorandum en vue des élections du 26 mai.
» TOUS LES PARTIS POLITIQUES SONT D’ACCORD AVEC CET OBJECTIF «
L’Alliance pour une Société sans tabac souhaite que les prochains gouvernements adoptent un ensemble cohérent de mesures visant à préserver les enfants d’un premier contact avec le tabac pour prévenir le risque d’addiction tabagique et à aider les fumeurs dans leur sevrage.
« Tous les partis s’accordent à dire qu’il est nécessaire d’investir des moyens supplémentaires dans la prévention du tabac et les campagnes antitabac de grande envergure, ainsi que dans la mise à disposition gratuite de substituts nicotiniques pour les fumeurs ayant droit à une intervention majorée« , s’est réjouie l’Alliance à l’issue d’un débat organisé vendredi matin.
Elle a aussi affirmé que six autres propositions ont obtenu le soutien de huit des neuf partis présents. Parmi ces propositions figurent l’augmentation drastique des taxes sur le tabac ou encore la suppression des différences de prix entre le tabac à rouler et les cigarettes ordinaires.
« Il existe un soutien massif de la part des milieux politiques qui désirent prendre les mesures nécessaires afin que la première génération sans tabac devienne une réalité d’ici 2037« , conclut l’association.
L’Alliance pour une Société sans Tabac rassemble notamment la Fondation contre le Cancer, la Ligue Cardiologique Belge, le Fonds des affections respiratoires, ou encore le Service d’Étude et de Prévention du Tabagisme.
PAS DE VAPOTAGE DANS LES MESURES POUR UN AVENIR SANS TABAC
Dans son mémorandum, L’Alliance pour une société sans tabac présente dix mesures pour une « génération sans tabac » :
- L’introduction effective des paquets neutres pour les produits du tabac
- L’interdiction légale de fumer en voiture en présence de passagers mineurs
- La réduction du nombre de points de vente de produits de tabac et l’interdiction des distributeurs automatiques de tabac
- Investir dans des campagnes antitabac grand public
- Des médicaments et aides pharmacologiques gratuits ou abordables pour arrêter de fumer pour les groupes de fumeurs défavorisés
- L’interdiction totale de recourir à de la publicité pour le tabac aux points de vente
- Une politique d’accises dissuasive contre la consommation de tabac
- L’interdiction de présenter ou d’exposer de manière visible des produits du tabac
- Mesures pour lutter contre l’image positive du tabagisme dans les films et les séries et sensibilisation des spectateurs
Si l’e-cigarette est la grande absente de ce mémorandum, on retrouve néanmoins certaines allusions au vapotage dans la partie traitant de l’interdiction de présenter ou d’exposer de manière visible des produits du tabac. Il est clairement dit :
« L’exposition des produits du tabac en magasin (présentoirs de tabac) est devenue l’un des principaux canaux de publicité pour les fabricants. Ils sont utilisés pour présenter le tabac sous un jour positif.
Ces présentoirs envoient des signaux visuels aux fumeurs, en processus d’arrêt ou non, et leur donnent encore plus envie de consommer. En outre, ils rendent les produits du tabac encore plus attractifs aux yeux des jeunes, alors que ce public est plus influençable que les adultes. La présence de présentoirs de tabac augmente la probabilité de commencer à fumer chez les jeunes. »
Doit-on alors comprendre que la présentation de produits du vapotage peut envoyer des signaux aux fumeurs qui tentent d’arrêter le tabac ? Pas sur que la Belgique puisse atteindre son objectif de « Génération sans tabac » sans mettre en avant la « meilleure alternative » actuellement disponible : L’e-cigarette.
Source : 7sur7.be/
