En Belgique, les cigarettes électroniques deviennent ce dimanche un produit de consommation comme les autres, qui peut être mis en vente dans n’importe quel magasin.
Jusqu’ici les e-cigarettes avec nicotine étaient illégales, mais une réglementation vient en quelque sorte libéraliser un marché qui n’existait pas. Depuis ce jour, ce marché est réglementé, avec des conditions imposées aux fabricants, notamment en ce qui concerne la composition du produit.
Le toxicologue Alfred Bernard estime que cette législation va dans le bon sens, mais pourrait aller encore plus loin.
Alfred Bernard, entre discours farfelu et méconnaissance
« Pour la cigarette électronique, il y a deux aspects qu’il faut bien évaluer et réglementer, commente-t-il. Ce sont les additifs, les arômes en quelque sorte : on en compte plus de 7000 différents, et il est possible que certains arômes apportent des substances toxiques ou qui deviennent toxiques après chauffage. »
« Et l’autre aspect, c’est la résistance électrique. Elle ne doit pas être trop élevée, sans quoi nous avons une formation du composé plus toxique. Vous avez également des particules fines qui se forment. »
Ce sont là les deux aspects « qui posent question et pour lesquels les scientifiques veulent que l’on en retire une bonne réglementation« , ajoute Alfred Bernard. D’après lui, la réglementation qui entre en vigueur ce dimanche est « très bonne« , mais il faut aller « au-delà« , dit-il.
Concrètement, la vente par Internet est officiellement interdite, et la teneur en nicotine est limitée. Le SPF Santé publique veut aussi éviter que la cigarette électronique ne devienne tendance. L’administration tient d’ailleurs à rappeler que la cigarette électronique doit être surtout considérée comme un moyen d’arrêter de fumer.
Source : rtbf.be