En France, le ministère de l’Économie lance un plan pour aider les buralistes à moins dépendre du tabac. Bercy ajoute 100 millions d’euros à une enveloppe précédente, qui accompagnera les professionnels jusqu’en 2021. Dans cet accord, les buralistes s’engagent à accompagner leurs clients vers le vapotage.
UNE AIDE DE 100 MILLIONS POUR AIDER LES BURALISTES A SE RECONVERTIR !
Les buralistes seraient-ils en voie de reconversion vers la vente de cigarette électronique ? Quoi qu’il en soit, le ministère de l’Économie et la confédération des buralistes ont signé vendredi 2 février un protocole d’accord pour aider à réduire la dépendance de ces derniers aux ventes de tabac, dont le gouvernement tente de réduire la consommation.
Ce nouveau protocole, qui s’étale sur la période 2018-2021, représente une enveloppe d’environ 100 millions d’euros, venant s’ajouter aux 68 millions d’euros d’un précédent protocole d’accord (2017-2021) signé avec le gouvernement en 2016 pour soutenir les buralistes.
« L’objectif prioritaire […] est d’accompagner les buralistes […] passant du modèle de débitant de tabac à celui de nouveau commerçant de proximité. Il prévoit à ce titre la création d’un fonds temporaire de transformation des buralistes destiné à permettre la mutation de la profession vers une moindre dépendance à l’activité de vente de tabac », écrit Bercy dans un communiqué.
Il s’agit surtout d’anticiper le plan santé du gouvernement, qui va porter progressivement le prix du paquet jusqu’à 10 euros en 2020, donc préparer le réseau des buralistes à rebondir face à ce calendrier fiscal, à cette hausse et aux nouveaux modes de consommation des Français en termes de service de proximité, explique Philippe Coy, président de la confédération des buralistes.
Les efforts de diversifications vont dans le sens de recommandations faites l’an dernier par la Cour des comptes qui, dans son rapport annuel, avait jugé « très contestable » une politique de soutien aux buralistes selon elle « menée à l’aveugle, avec des dispositifs insuffisamment contrôlés et ciblés ». Elle estimait que « l’objectif principal » devait être « la reconversion des commerces de vente de tabac à d’autres activités ». Selon elle, le soutien aux buralistes, toutes aides confondues, s’était élevé à 2,6 milliards d’euros entre 2004 et 2011, soit plus de 300 millions d’euros par an
UN ENGAGEMENT A ACCOMPAGNER LES FUMEURS VERS LE VAPOTAGE !
Dans un communiqué officiel, la confédération des buralistes explique le protocole d’accord dont la cigarette électronique semble joué un rôle plus ou moins important.
Gérald Darmanin, Ministre de l’Action et des Comptes publics, et Philippe Coy, nouveau Président de la Confédération des buralistes, ont signé ce jour un protocole d’accord pour la période 2018-2021. Deux autres accords ont également été signés entre les buralistes et leurs partenaires, l’un avec la Française des Jeux et le second, avec Logista, en charge de la logistique du tabac. Les mesures inscrites dans ces accords ont trois objectifs : transformer, accompagner et renforcer la profession.
- Un protocole avec l’Etat pour la transformation du réseau, ainsi que deux accords : avec la FDJ (Française des Jeux) et Logista.
- Avec l’Etat :
o Un protocole pour accompagner la transition des buralistes vers un nouveau
commerce de proximité, moins dépendant du tabac.
o Des mesures transitoires pour répondre aux difficultés des buralistes liées à la hausse du prix du tabac (paquet à 10€ en 2020).
o Un engagement responsable des buralistes pour accompagner les clients vers le vapotage et leur participation active au « mois sans tabac ».
« En négociant avec l’ensemble des parties prenantes – Etat, FDJ et Logista – nous avons travaillé de façon innovante, à 360° » indique Philippe Coy, qui ajoute « Le protocole avec l’Etat doit permettre la transformation profonde et durable de notre métier, tout en accompagnant ponctuellement les buralistes face au choc représenté par le passage du prix du paquet de cigarettes à 10 euros d’ici 2020, dont un euro de plus dès le mois de mars de cette année. Il s’agit de construire un nouveau modèle de commerce pour les buralistes, répondant aux nouveaux besoins de proximité des Français. »
« De plus, les buralistes s’engagent aujourd’hui dans une démarche inédite et résolument responsable pour accompagner la politique de santé publique sur le tabac et souhaitent ainsi être associés à l’opération « le Mois Sans Tabac ». Dès le mois de mars, dans tout le réseau, nous accompagnerons nos clients fumeurs, se posant légitimement des questions, vers les produits du vapotage » a conclu Philippe Coy.
Source : Ouest-france.fr/