Au Canada et plus précisément au Québec, la situation de la vape devient de plus en plus angoissante à tel point que les associations montent au créneau afin de défendre un point de vue : celui de la liberté des arômes pour les produits du vapotage.
PLUS L’E-CIGARETTE S’IMPOSE, PLUS LE TABAGISME BAISSE !
En suivant aveuglément l’approche dogmatique et prohibitionniste de la Direction de santé publique dans la lutte contre le tabagisme, le gouvernement du Québec fait peser un risque énorme sur les personnes qui ont vaincu le tabagisme, sur celles plus vulnérables face à cette dépendance et, ultimement, sur le système de santé. Il faut rappeler que le vapotage s’inscrit dans le principe de réduction des méfaits, une approche qui a fait ses preuves et qui est utilisée dans plusieurs autres enjeux de santé publique. La Coalition des droits des vapoteurs du Québec (CDVQ) tenait aujourd’hui à faire le point sur la situation.
Dès 2015, deux cardiologues québécois de réputation internationale, Dr Martin Juneau, de l’Institut de cardiologie de Montréal, et Dr Pierre Poirier, de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, avec l’aval de plus de 400 cardiologues de l’Association des cardiologues du Québec, avaient prévenu les membres de la Commission de la santé et des services sociaux de l’Assemblée nationale du Québec que « la cigarette électronique doit être vue, si on joue bien nos cartes, comme une solution, pas un problème ».
Aux yeux de ces deux spécialistes émérites, bien jouer ses cartes, c’est d’abord s’assurer que la cigarette électronique, « le produit moins toxique qui s’avère la meilleure alternative à la cigarette de tabac », ne soit pas moins accessible que celle-ci. Ensuite, c’est de « maintenir les saveurs », sans quoi la cigarette électronique n’est d’aucune utilité étant donné son goût très mauvais.
Les Drs Juneau et Poirier ont évoqué l’exemple de l’autorité de santé publique en Angleterre qui était très réticente face au vapotage, mais qui s’est finalement rendue à l’évidence et a reconnu que cette pratique fait baisser le taux de tabagisme chez les fumeurs et qu’« il ne renormalise pas le tabac chez les jeunes ». Il en va de même en France où l’on n’a pas constaté d’explosion des ventes de tabac chez ces derniers, mais plutôt à une diminution incessante. De fait, « plus la cigarette électronique prend du marché, plus le tabagisme baisse. Et, chez les jeunes, c’est la même chose ».
Selon la CDVQ, il est grand temps que la direction de santé publique du Québec sorte de son petit cercle fermé et écoute des médecins cliniciens qui travaillent quotidiennement sur le terrain et qui ont mis en garde les élus contre des études obsolètes réalisées avec des produits totalement dépassés qui ne sont plus sur le marché.