Les cigarettes électroniques seront maintenant soumises aux mêmes règles que les cigarettes normales en Ontario. L’Assemblée législative provinciale a adopté une nouvelle loi en ce sens, mardi, qui inclut aussi l’interdiction de la vente de tabac aromatisé.
Les cigarettes électroniques ne pourront donc plus être vendues à des jeunes de 19 ans et moins. Les publicités et l’étalage dans les magasins seront encadrés par la loi, et les cigarettes électroniques ne devront pas être consommées dans les lieux publics sans fumée. La ministre associée à la Santé Dipika Damerla souligne que la province n’interdit pas complètement cette «technologie émergente» et qu’elle reste accessible aux gens qui veulent cesser de fumer.
Mme Damerla a ajouté que la loi pouvait être changée si Santé Canada approuvait les cigarettes électroniques et les considérait comme les autres produits pour cesser de fumer. Un seul député, un progressiste-conservateur a voté contre le projet de loi puisqu’il considère qu’il limite l’accès à un produit qui aide certains fumeurs à se débarrasser de cette habitude.
Randy Hillier affirme que cette technologie l’avait aidé à réduire «considérablement» sa consommation de cigarettes normales, ajoutant que trois de ses employés étaient même parvenus à arrêter complètement. «Je suis fumeur depuis longtemps. J’ai tout essayé. J’ai essayé la gomme, les timbres et tous les autres dispositifs connus et ils n’ont pas été efficaces», a-t-il affirmé.
Certains groupes antitabac estiment que la cigarette électronique ne fait qu’entretenir la dépendance à la nicotine et qu’elle pourrait même inciter certains jeunes à commencer à fumer. D’autres croient que cette nouvelle technologie est nocive pour la santé des fumeurs et de leur entourage. La Coalition québécoise pour le contrôle du tabac «applaudit» la décision de l’Ontario, encourageant le gouvernement québécois à faire de même rapidement. Or, l’adoption du projet de loi 44 à Québec, qui est assez semblable à celui de la province voisine, a été reporté à l’automne, a déploré la coalition par voie de communiqué.
«Ce délai repousse de quelques mois l’application de mesures efficaces de prévention de l’initiation au tabagisme alors que, sur une période de trois mois par exemple, ce sont plus de 3000 élèves du secondaire qui s’initieront au tabagisme au Québec», a souligné la docteure Geneviève Bois, porte-parole de la coalition. Un rapport déposé par le Comité permanent de la santé à la Chambre des communes recommandait au gouvernement d’encadrer l’utilisation des cigarettes électroniques. Santé Canada doit réagir aux recommandations d’ici au 8 juillet prochain.
Source : journalmetro.com/