Au Québec, la situation des boutiques de cigarettes électroniques semble de plus en plus compliquée avec une police du tabac. Un harcèlement incessant qui pourrait peut clairement décourager à se lancer sur le marché.
LES DRIP-TIPS DE TEST ? DES PRODUITS DU TABAC SELON L’INSPECTEUR !
Dans une chronique du site « Le soleil », on apprend avec stupeur que la situation des boutiques de cigarettes électroniques (vapoteries) est de plus en plus compliquée au Quèbec. Si récemment l’AQV a déja tirée la sonnette d’alarme, le harcèlement dont sont victimes les vendeurs de cigarettes électroniques ne semble pas s’arrêter !
Luc qui gère une boutique de vape explique ce qu’il lui est arrivé lors de la visite d’un inspecteur de la police du tabac. L’inspecteur est entré dans la vapoterie, il s’est présenté. «Il regardait tout, sans parler, comme s’il cherchait quelque chose.»
«Il a regardé en dessous du comptoir, là où il y a les bacs en plastique dans lesquels je range les liquides par saveurs.» Sur chaque bac, la saveur est écrite. «Il m’a dit que chaque bac était considéré comme un panneau publicitaire.» Luc est resté bouche bée.
L’inspecteur a continué sa tournée, il a remarqué un bol d’embouts en plastique sur le comptoir. «Ce sont des embouts qu’on installe sur la machine. Il m’a dit : «Ça, c’est considéré comme du tabac».
Des semaines après la visite de l’inspecteur, Luc a reçu trois constats d’infraction, remis par le ministère de la Justice. Ses bacs en plastique sous le comptoir lui ont valu 7500 $ d’amende pour publicité illégale, son bol d’embouts, 1536 $ «pour avoir exposé du tabac à la vue du public», soit 1000 $ d’amendes plus 536 $ de frais.
À l’Association des vapoteries du Québec, qui représente plus d’une vingtaine de commerces, on constate aussi que des gens ont maille à partir avec des inspecteurs chargés d’appliquer la loi. «Il y a un problème réel, constate Valérie Gallant, présidente de l’Association. On entend des nouvelles histoires chaque semaine concernant, disons, un excès de zèle.» .
UN ACHARNEMENT CONTRE LES BOUTIQUES DE VAPE !
Depuis le 26 novembre 2015, les commerces qui vendent des articles de vapoterie sont régis par la Loi concernant la lutte contre le tabagisme, dont on a tout simplement modifié le premier chapitre, en spécifiant que l’ensemble des articles s’applique à la cigarette électronique.
«La présente loi s’applique au tabac récolté, qu’il soit traité ou non et quelles que soient sa forme et sa présentation. Est assimilé à du tabac, tout produit qui contient du tabac, la cigarette électronique et tout autre dispositif de cette nature que l’on porte à la bouche pour inhaler toute substance contenant ou non de la nicotine, y compris leurs composantes et leurs accessoires, ainsi que tout autre produit ou catégorie de produit qui, au terme d’un règlement du gouvernement, y est assimilé.»
Ce qui pourrait être vu comme une réglementation ressemble beaucoup à un acharnement face à une industrie qui gène !
«Il y a un des articles, par exemple, qui dit que je ne peux pas faire des ventes qui sont inférieures à 10 $ pour moins de 20 unités. C’est un article qui a été introduit pour contrer la vente de cigarettes à l’unité. Mais moi, quand un client vient pour acheter un embout à 3 $, je ne peux pas lui vendre, il doit acheter pour 10 $. Ça crée des frustrations. Et je ne peux pas lui donner, c’est illégal !»
Sur le terrain, il semble que la police du tabac s’intéresse tout particulièrement aux vapoteries, qui font l’objet de visites-surprises fréquentes. Sur les quelque 8800 inspections effectuées en 2017 par les 31 inspecteurs québécois, presque 10 % l’ont été dans une vapoterie. Selon les chiffres du ministère de la Santé, on compte au Québec 381 points de vente de produits de vape, contre 7500 pour le tabac.
Au prorata, les vapoteries comptent donc pour 5 % des commerces visés par la loi, mais pour environ 10 % des inspections.