CANADA : La prévention du tabagisme chez les jeunes en baisse… à cause du vapotage ?

CANADA : La prévention du tabagisme chez les jeunes en baisse… à cause du vapotage ?

Au Canada, la chasse au vapotage chez les jeunes ne s’arrête pas ! En compagnie de deux jeunes de 19 ans, Flory Doucas, la porte-parole de la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac explique à Stéphan Bureau que l’e-cigarette créé pour cesser l’usage du tabac crée aussi une nouvelle génération de fumeurs.


« DES TECHNIQUES DE PROMOTION SOURNOISES… »


L’intérêt naturel des jeunes pour les saveurs et la fumée exubérantes des vapoteuses, la réglementation négligente du gouvernement fédéral en la matière et les techniques de promotion sournoises des cigarettiers créent une tempête parfaite pour mousser l’usage du tabac chez les jeunes, selon Flory Doucas, la porte-parole de la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac.

« Ce n’était pas des produits destinés à des gens qui ne fument pas. L’encadrement aurait dû être beaucoup plus préventif, et c’est ce que le fédéral n’a pas fait. Des dizaines de milliers de jeunes qui vont tomber dans le piège avant que les règles ne se resserrent. » – Flory Doucas

Mme Doucas en a surtout contre le fait que la promotion de la cigarette électronique et des produits dérivés soit permise depuis l’entrée en vigueur de la Loi sur le tabac et les produits de vapotage, en 2018. « Au Québec, on a une loi robuste, d’ailleurs contestée par l’industrie du vapotage, mais ailleurs au Canada, il y a eu des publicités à la télé et sur les réseaux sociaux », dénonce-t-elle.

Pendant ce temps, le vapotage est à la hausse dans les écoles secondaires. « Aucune personne ne veut aller sur la place publique et dire qu’elle est influencée par la publicité, mais dans les faits, c’est documenté scientifiquement : la publicité encourage l’usage d’un produit et contribue à la norme sociale, poursuit la représentante. Sur YouTube, sur Facebook, sur Snapchat, des jeunes Québécois voient des images très sophistiquées, programmées et mises de l’avant par des fabricants. On comprend que ça [lance] une mode. »

Selon Mégan Brouillard, la meilleure publicité pour la vapoteuse est encore l’influence que les jeunes subissent de leurs pairs. « Il y a beaucoup [de vapotage] dans les cours d’école, dans les vestiaires, souligne-t-elle. Dans les partys, tu ouvres la porte de garage et ça fait un « show de boucane », comme Les sœurs Boulay. C’est fou. »

Source : Ici.radio-canada.ca

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A propos de l'auteur

Passionnée de journalisme, je me suis décidée à rejoindre la rédaction de Vapoteurs.net en 2017 afin de traiter principalement l'actualité vape en Amérique du nord (Canada, Etats-Unis).