Au Canada, l‘Association Canadienne du Vapotage (ACV) semble actuellement être sur l’ensemble des fronts ouverts. Récemment, c’est un article du Calgary Sun qui a fait bondir l’association. Intitulé « La province a l’obligation morale d’interdire les produits de vapotage aromatisés, disent certains médecins de l’Alberta », l’article présente trente médecins de la province de l’Alberta qui plaident pour que les saveurs, à l’exception du tabac, soient interdites et pour que les concentrations de nicotine soient limitées à 20 milligrammes par millilitre, tout en remettant en question l’efficacité du vapotage comme outil de sevrage.
UN COMMUNIQUE QUI CONFIRME L’INQUIÉTUDE DE L’ACV ET DES VAPOTEURS !
Le 15 Juin 2020 – Un article publié par le Calgary Sun, « La province a l’obligation morale d’interdire les produits de vapotage aromatisés, disent certains médecins de l’Alberta », a beaucoup inquiété la l’Association canadienne du vapotage (ACV) et des milliers d’Albertains qui ont choisi le vapotage comme alternative beaucoup moins dangereuse au tabac combustible. Trente médecins de l’Alberta plaident pour que les saveurs, à l’exception du tabac, soient interdites et pour que les concentrations de nicotine soient limitées à 20 milligrammes par millilitre, tout en remettant en question l’efficacité du vapotage comme outil de sevrage.
Le fait de ne pas reconnaître les nombreuses études concluantes qui prouvent que le vapotage est à la fois beaucoup moins nocif que le tabac combustible et qu’il s’agit du produit de sevrage tabagique le plus efficace au monde montre que beaucoup laissent leurs préjugés personnels faire obstacle aux faits. Il est clair que ce groupe de médecins en Alberta n’a pas pris le temps de passer en revue la recherche, ou qu’ils ne souhaitent simplement pas reconnaître le vapotage comme un outil sans précédent pour réduire le nombre de maladies liées au tabagisme, la principale cause de décès au Canada.
Il existe de nombreuses études crédibles examinées par des pairs (peer-reviewed) qui ont prouvé que le vapotage est moins nocif que le tabagisme, notamment une étude menée par le Royal College of Physicians, qui a conclu pour la sixième année consécutive que le vapotage est au moins 95 % moins nocif que le tabagisme. De plus, le National Health Services (NHS) a mené un essai contrôlé dans lequel les participants ont été assignés au hasard à divers produits de thérapie de remplacement de la nicotine (TRN), comme les timbres, gommes, etc., ou à des cigarettes électroniques. Cet essai a conclu après un an de suivi que le vapotage est presque deux fois plus efficace que les principaux produits de TRN, et que les fumeurs augmentent leurs chances d’arrêter de fumer de 83 % en utilisant des cigarettes électroniques par rapport aux TRN. La Rutgers School of Public Health et la Columbia University Mailman School of Public Health ont également mené une étude sur l’efficacité du vapotage qui a conclu que 50 % des vapoteurs quotidiens sont des individus qui ont réussi à arrêter de fumer complètement. Ces études démontrent clairement l’efficacité des cigarettes électroniques pour arrêter de fumer, et la réduction des méfaits est indéniable.
Ce groupe de médecins albertains a demandé au gouvernement de l’Alberta d’interdire entièrement les saveurs afin de freiner le vapotage chez les jeunes, mais cela indique seulement qu’ils n’ont pas examiné les recherches pertinentes. Les interdictions de saveur se sont avérées catégoriquement inefficaces et contre-productives. Lors de l’élaboration de la réglementation, il faut tenir compte de la disponibilité des produits de vapotage aromatisés par le biais de distributeurs étrangers via des achats en ligne et via le marché noir non réglementé et parfois dangereux. L’interdiction des saveurs dans les boutiques de vapotage réglementées n’avantage que ceux qui veulent profiter de la jeunesse canadienne et éviter toute application d’une réglementation efficace. De plus, toutes les études à ce jour ont montré que les interdictions de saveur ne servent qu’à augmenter le taux de tabagisme, et ce sans impact sur le taux de vapotage des jeunes.
Après l’élimination volontaire des arômes par Juul aux États-Unis, l’American Cancer Society a mené une étude qui a conclu que sans arômes disponibles, le taux de vapotage chez les jeunes ne changeait pas. Au lieu de cesser de vapoter, les jeunes se sont simplement tournés vers les produits de vapotage au tabac et à la menthe. L’idée que les produits de vapotage aromatisés contribuent au vapotage des jeunes est une idée fausse qui a également été discréditée par le Center for Disease Control and Prevention (CDC). Selon le rapport du CDC « Utilisation des produits du tabac et facteurs associés chez les élèves du secondaire », 77,7 % des adolescents interrogés qui avaient essayé le vapotage ont indiqué qu’ils l’avaient fait pour une raison sans rapport avec les saveurs, la plus courante étant simplement la curiosité.
La raison pour laquelle les interdictions de saveurs se sont révélées inefficaces est que les jeunes qui vapotent régulièrement ne vapotent pas pour la saveur, mais bien pour les concentrations élevées de nicotine ou le « buzz » de la nicotine. C’est pourquoi l’ACV est fortement d’accord avec les médecins de l’Alberta sur la nécessité de limiter les concentrations de nicotine à 20 milligrammes par millilitre et a préconisé ce changement au niveau fédéral. Cela alignerait la réglementation ici au Canada avec celle de l’Union européenne, où les taux de vapotage chez les jeunes sont demeurés relativement bas.
La hausse du taux de vapotage chez les jeunes ici au Canada est directement liée à l’entrée sur le marché des produits de vapotage appartenant à Big Tobacco. Avec l’arrivée des produits de vape appartenant à l’industrie du tabac, des campagnes publicitaires agressives ne se sont pas limitées aux environnements pour adultes. De plus, les produits distribués par ces compagnies possèdent des concentrations de nicotine de 57 à 59 milligrammes par millilitre, ce qui les rend très addictifs. De plus, les appareils sont très facilement dissimulés. Le Royaume-Uni n’a pas observé une augmentation du taux de vapotage chez les jeunes en raison de la limite de nicotine qui avait été établie dans l’Union européenne avant l’entrée des marques des produits à forte teneur en nicotine détenues par les compagnies de tabac ; cette limite de nicotine signifiait que les produits à haute teneur en nicotine distribués par des sociétés comme Juul et Vype n’étaient pas disponibles au Royaume-Uni pour attirer les jeunes.
« Le vapotage est une solution efficace, et cela a été prouvé à maintes reprises dans des études évaluées par des pairs. Il s’agit d’un outil efficace pour réduire considérablement les méfaits chez les fumeurs adultes faisant le choix d’améliorer leur santé et de prolonger leur vie en arrêtant le tabac combustible. Les saveurs sont la clé de l’adoption, et sont utilisées par plus de 90 % des vapoteurs adultes. Si les saveurs sont interdites, les produits de vape aromatisés ne disparaîtront pas simplement ; au lieu de cela, le marché noir prendra simplement le relais. Nous savons par expérience aux États-Unis que les produits de vape non réglementés sont facilement fabriqués par des criminels et qu’ils représentent un danger important pour la santé publique. L’industrie, les défenseurs de la santé et le gouvernement devraient travailler ensemble pour trouver des solutions efficaces et équilibrées, mais jusqu’à présent, de nombreux défenseurs de la santé refusent de s’engager dans un dialogue constructif », a déclaré Darryl Tempest, directeur exécutif de l’Association canadienne du vapotage. « Ce groupe de médecins en Alberta a appelé le gouvernement à interdire les produits de vape aromatisés qui sauvent la vie des fumeurs adultes, déclarant que le vapotage chez les jeunes en fait une obligation morale. Où est l’obligation morale d’interdire l’alcool aromatisé ou les sodas aromatisés à haute teneur en caféine et en sucre, qui ont tous un impact négatif lorsqu’ils sont utilisés par nos jeunes ? Où est l’appel moral de ce groupe à interdire le plus grand tueur de la province, le tabac combustible ? Au lieu de cela, ils se battent contre le produit de réduction des méfaits le plus efficace au monde », a conclu Tempest.
L’ACV partage les préoccupations de tous les Canadiens concernant le vapotage chez les jeunes et a recommandé plusieurs solutions pratiques pour empêcher les jeunes d’accéder aux produits de vapotage, tout en garantissant aux fumeurs adultes l’accès aux outils dont ils ont besoin pour arrêter de fumer du tabac. Les politiques mises en œuvre en Colombie-Britannique et en Ontario ciblent correctement les problèmes d’adhésion et d’accès des jeunes en limitant la vente de produits de vape aromatisés aux magasins de vapotage spécialisés et en appliquant des restrictions concernant les produits de vape à forte concentration de nicotine. D’un autre côté, l’interdiction des arômes mise en œuvre en Nouvelle-Écosse vise plutôt les fumeurs adultes réformés, fermant presque tous les magasins de vapotage pour adultes réglementés et créant un marché noir prospère. Pour réellement réduire l’accès des jeunes aux produits de vapotage, la vente de produits pour adultes doit être limitée aux magasins de vape spécialisés qui respectent la restriction d’âge. D’autres recommandations doivent inclure des sanctions plus sévères pour toute personne qui ferait de la vente aux mineurs. Ces sanctions devraient se chiffrer non pas en centaines de dollars, mais bien en milliers, et d’autres sanctions sévères pour les délinquants commerciaux ou récidivistes devraient être introduites.
Bien que nous félicitions tous les professionnels de la santé et les défenseurs de la santé publique de leurs efforts continus pour protéger les jeunes contre l’exposition à la nicotine, un effort soutenu par notre industrie depuis sa création, il est impératif qu’ils examinent la recherche et reconnaissent le vapotage comme l’outil de réduction des méfaits le plus efficace au monde. 45 000 Canadiens mourront cette année du tabac combustible ; ainsi, nous convenons qu’il y a une obligation morale ici, mais cette obligation est de travailler tous ensemble afin de soutenir toute solution qui peut empêcher tant de morts inutiles. Le vapotage peut sauver la vie de centaines de milliers, voire de millions de Canadiens. Les études ont montré à plusieurs reprises que l’interdiction des saveurs ne ferait que nuire aux fumeurs adultes, et ce sans avoir d’impact significatif sur l’expérimentation des jeunes. Plaider pour des politiques qui limitent la disponibilité de l’outil de sevrage tabagique le plus efficace et les saveurs qui jouent un rôle si important dans les taux de réussite des fumeurs réformés nie l’importance de milliers de vies albertaines, un acte que nous considérons vraiment comme immoral.