Au Canada, des spécialistes en matière d’abandon du tabac sont rassemblés à Ottawa jusqu’à samedi pour discuter des nouvelles tendances dans le domaine. Une des préoccupations de ces experts : l’utilisation accrue des e-cigarettes par les jeunes.
« ON EST LOIN DE RECOMMANDER L’USAGE DE L’E-CIGARETTE »
Nous commençons à voir des indications que le taux de tabagisme chez les jeunes augmente pour la première fois en 20 ou 30 ans
, indique le Dr Andrew Pipe, une sommité mondiale. Nous pensons qu’il y a un lien entre ces appareils et ce phénomène.
Le médecin croit que le vapotage risque de créer une nouvelle génération de fumeurs et les statistiques appuient ses propos.
« Inhaler du propylène glycol et du benzène, ce n’est pas une recommandation pour votre bien-être » – Annie-Martine Lafaille
Selon l’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire parue en 2016-2017, 29 % des élèves avaient déjà essayé la cigarette électronique au cours de leur vie et 11 % en avaient fait usage au cours des 30 derniers jours. La proportion d’élèves fumeurs de cigarettes était plutôt de 5 %. En Ontario, le Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH) estimait en 2017 que 10,7 % des élèves de la 7e à la 12e année avaient utilisé la cigarette électronique pendant la dernière année, alors que 7 % disaient fumer une cigarette ordinaire.
C’est vu beaucoup plus tendance ces temps-ci que la cigarette
, explique Gabriel Chartrand, un adepte du vapotage. C’est plus toléré, mais ça reste que [pour mes amis non-fumeurs], je suis quand même un fumeur.
Les risques que représente le vapotage sur la santé ne sont pas encore clairement démontrés, rappellent les spécialistes.
Bien qu’on reconnaisse qu’il peut être moins nocif que le tabac traditionnel, on est loin de recommander son usage, parce qu’évidemment, inhaler du propylène glycol et du benzène, ce n’est pas une recommandation pour votre bien-être
, explique l’agente de planification de la direction de la santé publique du Centre de santé et de services sociaux (CISSS) de l’Outaouais, Annie-Martine Lafaille.
Source : Ici.radio-canada.ca/