Au Canada, les jeunes du secondaire sont de moins en moins nombreux à fumer, à consommer de l’alcool ou du cannabis, mais le vapotage connaît une poussée vertigineuse dans ce groupe d’âge. Des tendances rapportées par l’Enquête québécoise sur le tabac, l’alcool, la drogue et le jeu chez les élèves du secondaire (ETADJES), rendu public jeudi par l’Institut de la statistique du Québec.
EXPLOSION DE LA POPULARITÉ DU VAPOTAGE
Il existe une véritable explosion de la popularité du vapotage chez les jeunes québécois. Ce sont là les grandes tendances du rapport 2019 de l’Enquête québécoise sur le tabac, l’alcool, la drogue et le jeu chez les élèves du secondaire (ETADJES), rendu public jeudi par l’Institut de la statistique du Québec. Le rapport fait état de la progression des données entre 2013 et 2019.
Le docteur Nicholas Chadi, chercheur en toxicomanie pédiatrique au CHU Sainte-Justine s’inquiète de l’explosion de popularité du vapotage, qui est passé de 4 % en 2013 à 21 % en 2019, en cinquième secondaire. « On a beau classer le vapotage comme outil de cessation tabagique, cela ne s’applique pas aux jeunes. « .
» La grande majorité des jeunes qui vapotent ne sont pas des fumeurs. On est dans une toute autre problématique. Il faut vraiment penser au vapotage comme un comportement à risque de dépendance en bonne et due forme. »
Les données du rapport montrent par ailleurs qu’environ un élève sur 10 vapote tous les jours. Le Dr Chadi ajoute que » plus on est un vapoteur jeune qui devient dépendant à la nicotine, plus on a des chances éventuellement d’essayer et de devenir dépendant aux produits de cannabis. Il y a plusieurs études là-dessus. « .