Les commerçants de cigarettes électroniques sont insultés d’avoir été inclus par le gouvernement du Québec dans la même loi que les produits du tabac. Ils disent se battre eux aussi contre le tabac, pour avoir un monde sans fumée.
«Est-ce qu’ils ont dit que les « patchs », les inhalateurs de Nicorette… Est-ce qu’ils ont dit que c’était du tabac ? Non !», a lancé Caroline Morneau, propriétaire de Vape Spécialiste à Sherbrooke. Depuis novembre 2015, la Loi 44 ne leur permet plus de faire la promotion de leur produit, et même d’en parler ouvertement sous peine d’amende.
«Sur notre Facebook, on n’a pas le droit à rien… On a juste le droit à un tableau comme ça, comme un dépanneur qui vend des cigarettes !», a expliqué Mme Morneau. «On n’a plus le droit d’écrire avec une craie blanche sur un fond noir. Alors il faut écrire en noir sur un fond blanc. On n’a pas le droit de publicité, on n’a pas le droit de parler !», se désole Renée Therrien, copropriétaire de la Vape du Lac à Lac-Mégantic.
L’Association québécoise des vapoteries ne compte pas accepter ces changements les bras croisés. Elle poursuit le gouvernement du Québec pour atteinte à la liberté d’expression. «C’est sûr que ça crée une confusion. Moi j’ai déjà des gens qui me disent: « Bien si c’est aussi pire que la cigarette traditionnelle, je suis aussi bien de continuer à fumer« », a expliqué Valérien Gallant de l’Association québécoise des vapoteries.
Une étude récente du Collège royal de médecine de Londres a statué que la vapoteuse est plus bénéfique pour la santé que la cigarette. «Ça nous rassure, parce qu’on voit qu’on n’est pas les seuls dans cette situation-là. Mais d’un autre côté, ça nous fâche parce qu’on se dit « regardez ce qu’on fait ailleurs, pourquoi pas ici ? « », a dit Mme Gallant.
Le gouvernement du Québec dit poser des actions pour que les gens cessent de fumer. Les commerçants disent avoir le même objectif.
«La première fois que je suis entrée dans une vapoterie, j’ai éteint ma cigarette en entrant, et j’ai jamais rallumé depuis ce temps-là», a affirmé Mme Gallant. «Ça fait juste deux semaines, mais oui ça fonctionne !», a témoigné un client.
«Ça ne fait pas des miracles pour quelqu’un qui ne veut pas arrêter de fumer… Il faut vouloir arrêter de fumer, et pour ceux-là par exemple, ça fait du maudit bon travail ! On travaille avec les gens, et moi ici, j’ai un taux de réussite de 95 %.»
Dès jeudi, les nouvelles mesures entreront en vigueur. Il sera désormais interdit de fumer sur les terrasses des restaurants et bars, ainsi qu’en voiture en présence de personnes de 16 ans et moins, autant la cigarette conventionnelle que l’électronique.
Source : tvanouvelles.ca