Pour l’Association canadienne du vapotage (CVA), il n’y a pas de fumée sans feu ! En effet, dans un récent communiqué, l’association affirme que c’est grâce aux arômes que le vapotage permet des taux de succès élevés de cessation tabagique.
UNE ÉTUDE MONTRE L’ASPECT DÉTERMINANT DES ARÔMES DANS LA VAPE !
L’Association canadienne du vapotage (ACV) affirme que c’est grâce aux arômes que le vapotage atteint des taux de succès élevés de cessation tabagique. l’association veut mettre le gouvernement et les autorités de la santé publique en garde sur le fait qu’une interdiction des arômes provoquerait une augmentation des taux de tabagisme et des ventes sur le marché noir. Une étude publié par le National Library of Medicine intitulé “The Impact of a Comprehensive Tobacco Flavour Ban in San Francisco Among Young Adults” arrive d’ailleurs à la même conclusion.
Dans cette étude, un échantillon d’habitants de San Francisco a été sondé au sujet de leur consommation de tabac avant et après l’interdiction. Les résultats de l’étude démontrent que l’interdiction des produits du tabac et du vapotage aromatisés a entraîné une baisse de l’utilisation de la cigarette électronique et de la consommation de cigares tout en augmentant le taux de consommation de cigarettes. Les auteurs de l’étude ont aussi constaté que, selon 65% des personnes sondées, l’interdiction des arômes n’a pas été correctement appliquée. L’étude conclut: “Ces résultats indiquent qu’une interdiction globale des arômes ne peut pas à elle seule réduire fortement la disponibilité ni la consommation des produits du tabac aromatisés. Toutefois, les interdictions locales peuvent encore réduire l’usage de la vapoteuse et la consommation de cigares mais pourrait aussi augmenter la consommation de cigarettes.”
L’idée selon laquelle les produits de vapotage aromatisés contribue à l’adoption de l’e-cigarette chez les jeunes est une idée fausse commune pourtant discrédité par les Centers for Disease Control (CDC). Selon un rapport des CDC intitulé “Tobacco Product Use and Associated Factors Among Middle and Highschool Students” seulement 22,3% des jeunes indiquent avoir vapoté “parce que les cigarettes électroniques contiennent des arômes tel que la menthe, les friandises, les fruits ou le chocolat.” La raison la plus commune parmi les jeunes était “J’étais curieux.”
La croissance de l’adoption du vapotage chez les jeunes au Canada est directement corrélée avec l’entrée sur le marché de produits à forte teneur de nicotine, développés par des sociétés associées ou financées par les
cigarettiers tel que Juul et Vype. Ces derniers ont lancé des campagnes agressives de marketing et promotionnelles qui n’étaient pas limitées aux milieux adulte. De plus, les produits mis en vente par ces sociétés ont des concentrations élevées de nicotine, allant de 57 à 59 mg par mL, c’est-à-dire hautement addictifs, et les dispositifs sont faciles à dissimuler. En raison de la limite imposée par l’Union européenne au taux de nicotine permis sur le marché et ce, avant l’arrivée de produits à forte teneur de nicotine par des sociétés associées ou financées par les cigarettiers, aucune hausse de l’adoption du vapotage n’a pu être constaté chez les jeunes au Royaume-Uni (R-U). Cette limite a pu assurer que les produits à forte teneur de nicotine vendus par Juul et Vype n’étaient pas disponible au R-U pour inciter les jeunes.
Il est bien établi que l’ajout d’arômes dans les autres thérapies de substitution de la nicotine réduit les envies de fumer et augmente le taux de réussite. Aucun lien n’a été établi entre les arômes et une hausse dans le risque d’abus. Selon une étude de l’unité de recherche en pharmacologie de la faculté de médecine de l’université John Hopkins “Les deux saveurs de gomme de nicotine diminuent l’envie de fumer durant 2 heures de sevrage. Cet effet était plus marqué dans le groupe adulte, et la saveur de menthe était plus efficace que la saveur originale. Les patients plus jeune rapportent moins de symptômes de sevrage et des côtes inférieures des effets médicamenteux et de la saveur. Un rehaussement des arômes dans la gomme de nicotine n’accroit pas les risques d’abus mais pourrait être associé avec une diminution accru des symptômes de sevrage. ”
De plus, les arômes doivent demeurer disponibles par des canaux réglementés pour sécuriser le consommateur. L’éclosion de MPALV illustre le préjudice grave des produits non-réglementés pour la santé publique. L’élimination des voies légales d’obtention de produits de vapotage aromatisés permettrait au marché noir de prospérer, et des milliers de consommateurs achèteraient des produits non-réglementés et possiblement létal.
Environ 90% des vapoteurs adulte consomment des produits aromatisés. Les fumeurs augmentent par 83% leurs chances de réussite de sevrage tabagique avec l’utilisation de la vapoteuse comparé aux autres méthodes de cessation. Les données ont démontré de façon concluante que l’interdiction des arômes rendrait un mauvais service à la santé publique puisqu’une telle interdiction entraîne une augmentation des taux de tabagisme ainsi qu’une augmentation des produits non-réglementés sur le marché noir.
Source : Globenewswire.com