Au Canada, une nouvelle réglementation concernant le contenu, les saveurs, l’emballage et la publicité des produits de la vape entre en vigueur en Colombie-Britannique. Les commerçants bénéficient tout de même d’une période de transition jusqu’au 15 septembre 2020 pour se plier aux nouvelles règles.
UNE NOUVELLE RÉGLEMENTATION DE LA VAPE !
Cette réglementation, annoncée en novembre dernier, comprend une limite sur la concentration de nicotine dans les recharges et e-liquides à 20 mg/ml.
C’est une réduction substantielle par rapport au niveau nord-américain, qui rejoint les standards de l’Union européenne
, explique le ministre de la Santé, Adrian Dix. Selon lui, l’Union européenne a mieux réussi à limiter l’utilisation de ces produits chez les jeunes.
En outre, les produits de la vape doivent désormais avoir des emballages neutres et porter des mises en garde sur leurs effets sur la santé. La nouvelle réglementation interdit la vente de produits de vapotage sans nicotine et ceux qui mélangent la nicotine et le cannabis. Les commerçants bénéficient d’une période de transition jusqu’au 15 septembre pour se plier aux nouvelles règles.
La publicité est maintenant réglementée dans les lieux fréquentés par les jeunes, comme les parcs et les arrêts d’autobus.
Ce qu’on a vu, c’est une campagne publicitaire énergique pour faire la promotion des produits de vapotage auprès des jeunes
, observe Adrian Dix. C’est ce qui aurait mené à une hausse importante du nombre de jeunes consommateurs de ces produits, selon lui.
Le ministre concède que le vapotage peut être un moindre mal pour certaines personnes, notamment les fumeurs réguliers d’un certain âge. Mais si on est un jeune de moins de 19 ans, ce n’est pas un moindre mal, c’est un mal
, précise-t-il.
Le ministre de l’Éducation, Rob Fleming, était également présent lors de l’annonce en point de presse lundi. Il a déclaré : » Ceux qui commencent à vapoter lorsqu’ils sont jeunes sont jusqu’à sept fois plus à risque de commencer à fumer que ceux qui ne vapotent pas. « .
» Ce qui rend ces produits particulièrement dangereux « , dit le ministre Fleming, » c’est qu’ils déguisent les toxines avec des saveurs aux noms inoffensifs « , qui visent particulièrement les jeunes.
La vente de produits aromatisés n’est pas interdite, mais elle n’est désormais autorisée que dans les magasins interdits aux moins de 19 ans. Adrian Dix a également appelé Ottawa à intervenir dans sa sphère de compétences.
» Le gouvernement fédéral a un rôle réglementaire important » par rapport aux types de saveurs qui peuvent être vendues légalement. Il a aussi le pouvoir de réglementer la publicité sur Internet notamment, explique le ministre. Nous nous attendons à ce qu’il mette aussi en place des mesures.«