CANADA : Toujours pas de données suite à l’interdiction des arômes pour la vape

CANADA : Toujours pas de données suite à l’interdiction des arômes pour la vape

Au Canada, une question se pose à propos de la vape et plus particulièrement à propos de l’interdiction des arômes en Nouvelle-Ecosse. En effet, L’Association canadienne du vapotage (ACV) se demande pourquoi la Nouvelle-Écosse n’a toujours pas produit de données montrant une baisse du nombre de jeunes vapoteurs depuis son interdiction des arômes.


UNE AUGMENTATION SPECTACULAIRE DES VENTES DE CIGARETTES EN 2021


Dans un récent communiqué de presse, L’Association canadienne du vapotage (ACV) pose une question claire : « Ou sont passées les données concernant la vape chez les jeunes depuis l’interdiction des arômes en Nouvelle-Écosse« .

Les groupes de défense des jeunes et certains organismes de santé considèrent que la restriction des arômes des vapes est le meilleur moyen de prévenir le vapotage chez les jeunes. Par conséquent, plusieurs provinces ont mis en œuvre diverses versions d’une interdiction des arômes, et les Territoires du Nord-Ouest et le gouvernement fédéral envisagent maintenant de suivre dans leurs pas.

L’Association canadienne du vapotage (ACV) a averti à plusieurs reprises les gouvernements que les interdictions d’arômes ont des conséquences imprévues avérées, telles que l’augmentation du tabagisme, le renforcement du marché noir et la fermeture de petites entreprises. Les spécialistes de la lutte contre le tabagisme et les toxicomanies ont fait écho à ce sentiment, en appelant à une approche réglementaire plus équilibrée qui permette de concilier la vie des fumeurs adultes et la protection des jeunes.

« Nous utilisons souvent le terme de conséquences involontaires pour décrire les effets négatifs de l’interdiction des arômes, mais après de nombreuses années de plaidoyer et de recherches répétées, ces conséquences sont connues. Il serait plus juste d’appeler les conséquences ce qu’elles sont vraiment : des dommages collatéraux « , a déclaré Darryl Tempest, conseiller en relations gouvernementales auprès du conseil d’administration de l’ACV.

« La conversation autour de ces interdictions s’est tellement focalisée sur leur justification que personne ne semble se demander si elles fonctionnent vraiment. Les gouvernements continuent de citer la Nouvelle-Écosse comme modèle pour l’interdiction [des arômes], mais la Nouvelle-Écosse n’a pas encore produit aucune donnée sur les taux de vapotage chez les jeunes après l’interdiction « , a déclaré M. Tempest.

Les états financiers de la Nouvelle-Écosse pour 2021 montrent une augmentation spectaculaire des ventes de cigarettes. « Les recettes fiscales ont été de 11,5 millions de dollars, soit 5,9 % de plus que l’estimation, principalement en raison d’une augmentation de 5,6 % de la consommation de cigarettes. »

De plus, une firme indépendante a effectué une analyse approfondie du marché illicite qui opère en Nouvelle-Écosse depuis l’entrée en vigueur de l’interdiction des arômes il y a plus d’un an. Les résultats sont clairs : l’interdiction et l’application inefficace de la loi ont aggravé la situation tout en exposant les jeunes et les consommateurs à des produits non réglementés. Le rapport conclut que l’interdiction des arômes n’a pas empêché l’accès au vapotage comme prévu et a plutôt poussé les vapoteurs à recommencer à fumer, tout en supprimant l’environnement réglementaire qui servait à protéger les jeunes.

« Rien ne justifie de pousser délibérément les vapoteurs à revenir à un produit qui tue la moitié de ses utilisateurs. Les partisans de ces interdictions n’ont encore produit aucune modélisation du monde réel suggérant que les interdictions d’arômes réduisent l’expérimentation chez les jeunes sans nuire aux fumeurs adultes« , a conclu M. Tempest.

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A propos de l'auteur

Passionnée de journalisme, je me suis décidée à rejoindre la rédaction de Vapoteurs.net en 2017 afin de traiter principalement l'actualité vape en Amérique du nord (Canada, Etats-Unis).