Faisant suite à la décision de la Cour Supérieure du Québec d’invalider certains articles de loi sur la vape, plusieurs voix dont celles de la Coalition Québécoise pour le contrôle du tabac et de la Société canadienne du cancer se sont faites entendre afin de pousser le gouvernement à faire appel du jugement. Dans ce contexte, L’Association Québecoise des Vapoteries propose un communiqué afin de répondre à ses attaques sur le vapotage.
VAPOTAGE, UN STATU QUO CONTRE PRODUCTIF DANS LUTTE CONTRE LE TABAC
Et voilà! C’est reparti pour une nouvelle offensive contre le vapotage! Du moins, c’est ce que laisse croire Flory Doucas, de la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac, dans son dernier article invitant le gouvernement à en appeler du jugement déposé par la Cour supérieure du Québec. Vouloir s’en prendre au tabac, chercher à s’assurer de tenir tout non-fumeur loin du tabac, et éloigner les jeunes du tabac est fondamental et louable. Mais voilà, vapoter n’est pas fumer. Les produits de vapotage ne sont pas du tabac. N’en déplaise à la coalition, l’Honorable juge Dumais l’a mentionné dans son jugement, « il apparaît justifié que l’on n’associe pas cigarette électronique à tabac ou l’un de ses produits. L’on veut justement éviter de les confondre auprès du public. » Et dès que le jugement est sorti, voilà qu’on tente de nouveau de les confondre auprès du public.
Je le répète, le péché originel de la vapoteuse aura été de porter le nom de « cigarette électronique ». Depuis ce jour, l’amalgame n’a cessé de se faire jusque dans les lois et les peurs fondées envers le tabac se sont transposées sur ce nouveau produit qui se veut dans les faits; une alternative. Le tabac provoque le cancer, c’est bien connu. Tout l’argumentaire de peur présenté et relayé dans les médias trouve écho dans la population car nous connaissons probablement tous de près ou de loin une personne étant morte du cancer ou en ayant souffert puisque ce fléau tue 1 personne sur 2. Cela représente plus de 10.000 décès à chaque année au Québec. Mais voilà, la raison première derrière cette innovation technologique est de sauver des vies en éloignant les fumeurs du tabac. Que la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac s’en prenne à l’industrie du tabac, tant mieux! Mais quand cette même coalition s’en prend à une industrie vouée à s’attaquer au fléau du tabac, il y a un problème, une incohérence, un paradoxe évident.
En outre, si l’inquiétude réelle concerne le vapotage chez les jeunes, l’Association québécoise des vapoteries tient à répéter, insister et clamer haut et fort qu’elle respecte les lois en vigueur quant à l’interdiction de vente aux mineurs. Les boutiques spécialisées derrière le procès qui vient de se conclure sont administrées et opérées par des entrepreneurs honnêtes qui ont des familles, des enfants, des adolescents. Ces propriétaires, tous ex-fumeurs, se sont lancés en affaires en ayant comme mission première d’aider leurs pairs fumeurs à découvrir l’alternative qui avait fonctionnée pour eux. Et ce faisant, quand des ex-fumeurs se lancent en affaires, ce sont des centaines d’emplois qui sont créés, des millions en taxes collectées et retournées à l’état, et un nombre de vies incalculables qui sont sauvées.
Dans son jugement, l’Honorable juge Dumais, met en lumière l’effet des mesures drastiques mises en place sur l’industrie du vapotage qui vont à l’encontre des fumeurs qui veulent s’informer au sujet de cette alternative. On ne peut pas brimer ainsi les droits et libertés de ces citoyens par principe de précaution. Il faut un réel danger. Or, il nomme le vapotage et dit clairement qu’il ne constitue pas un danger dans la même mesure que le tabac. Lors du procès, les propos des Dr. Juneau et Poirier de l’Association des cardiologues du Québec ont été rapportés :
« Ce n’est pas la première fois qu’un produit alternatif de nicotine soulève ainsi la controverse. Dans le cadre de notre pratique médicale, dès leur arrivée sur le marché, des médecins s’opposaient à l’utilisation des timbres nicotiniques parce qu’ils les croyaient dangereux pour la santé. Malheureusement, toute la mauvaise couverture médiatique à l’égard des cigarettes électroniques a pour effet de décourager bien des fumeurs à penser que la cigarette électronique est une alternative valable et plus sécuritaire pour leur santé, ce qui est bien dommage. Face à ce nouveau produit, nous souhaitons que le gouvernement du Québec adopte une position préconisant une approche de santé publique favorable à la réduction des risques comme le propose la santé publique en Angleterre au lieu d’une approche plutôt morale préconisant une abstinence complète de la nicotine. »
Le jugement ne vise pas à autoriser la publicité envers les mineurs (la loi fédérale l’encadre déjà), il redonne simplement la possibilité à l’industrie du vapotage de transmettre de l’information claire à ce sujet aux fumeur adultes et de montrer ses produits. La population est constamment exposée à des publicités de patchs ou de gommes nicotinées, pourquoi le vapotage devrait-il être mis sur les bancs alors que les taux de réussite en arrêt tabagique sont largement supérieurs à ses compétiteurs. Les règles publicitaires pour le tabac ne sont pas remises en question ici, le fait est que les produits de vapotage ne sont pas du tabac, alors conséquemment, les règles l’encadrant ne doivent pas être les mêmes. Le jugement rendu en témoigne tout en étant à la fois très nuancé, et en venant du même coup redonner enfin un peu de liberté à une industrie qui vient de traverser 4 années de coercition abusive.
En terminant, l’Association québécoise des vapoteries tend la main à la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac afin que celle-ci comprenne bien que nous ne sommes pas un produit du tabac, et que nous luttons pour les mêmes buts, soit d’éliminer la mortalité liée à ce fléau de société.
Cet article est proposé par l’Association québécoise des vapoteries. Pour plus d’informations rendez vous sur la page Facebook officielle de l’association.