Les e-cigarettes et autres produits du vapotage devraient-ils être considérés comme essentiels, et les boutiques de cigarettes électroniques rouvertes ? Au Canada et surtout au Québec, la question se pose depuis maintenant quelques jours. Une association représentant quelque 300 professionnels du vapotage (fabricants, vendeurs et commerces en ligne) a décidé de se défendre devant ce qu’elle considère comme un parti pris injustifié de Québec à l’égard de cette pratique, elle a déposé une demande d’injonction en Cour supérieure pour rendre disponibles ces produits.
HUITS PROVINCES CANADIENNES S’INQUIETE DU VAPOTAGE… MAIS PAS QUEBEC !
Dans le contexte actuel, avec le report de toutes les causes jugées non essentielles, la demande d’injonction ne sera probablement pas entendue avant des semaines, précise en entrevue John Xydous, directeur régional de l’Association canadienne du vapotage.
« La grande majorité des vapoteurs dépendent des produits que l’on ne retrouve que dans les boutiques spécialisées, plaide-t-il dans une lettre ouverte destinée au premier ministre François Legault et envoyée à La Presse. Les diriger vers un dépanneur pour acheter des produits inconnus, plus forts en nicotine et qui pour la plupart sont produits par des compagnies de tabac, est illusoire […].
Au moins huit provinces canadiennes, rapporte M. Xydous, ont accordé une exception faisant des produits du vapotage un service essentiel.
Les démarches pour que Québec emboîte le pas ont commencé le 23 mars dernier, explique-t-il, et ce n’est que samedi dernier que l’association a appris qu’il n’était pas question que les produits du vapotage bénéficient d’une exemption. À l’heure actuelle, ces produits ne sont disponibles, avec des choix très limités, que dans certains dépanneurs et stations-service, puisque les boutiques ne sont pas autorisées à poursuivre leurs activités.
Pour M. Xydous comme pour bien des adeptes du vapotage, l’e-cigarette et les produits du vapotage sont des produits essentiels, au moins au même titre que l’alcool et le cannabis. Il considère avec un certain scepticisme les indications que le vapotage, au même titre que le tabagisme, est à proscrire en présence de la COVID-19, qui attaque les poumons. « Il faut regarder l’ensemble des études, et le consensus des autorités britanniques, c’est que la cigarette électronique a environ 5 % des méfaits de la cigarette. Il ne faut pas oublier que ceux qui vapotent, souvent, ont un historique d’ancien fumeur du tabac. »
Source : Lapresse.ca/
