Difficile de le louper ! Début janvier, le nouveau livre de l’écrivain français Michel Houellebecq a pointé le bout de son nez et fait une fois de plus couler beaucoup d’encre. Si dans sa dernière oeuvre, l’auteur s’inscrit dans la continuité du genre désespéré qui décrit une France à bout de souffle, il parle aussi du tabac et de la nicotine qu’il décrit comme la drogue « parfaite, simple et dure« .
« UNE DROGUE SIMPLE ET DURE QUI N’APPORTE AUCUNE JOIE »
Chacun se fera son idée sur cet écrivain polémique. Dans Sérotonine, Michel Houellebecq pousse la critique du monde moderne encore plus loin. Il ne se fait pas seulement cynique ou nihiliste, mais radicalement nostalgique. Houellebecq critique la sortie de la religion décrite par le philosophe Marcel Gauchet.
Mais évidemment c’est un point particulier qui nous intéresse et il ne faudra pas chercher bien loin pour le trouver. Dés le début de « Sérotonine », Michel Houellebecq semble mettre en exergue la dépendance des français au tabac, aux anti dépresseurs et à la nicotine. Son personnage fictif, Florent-Claude Labrouste a « quarante-six ans » et fait état de ses larges dépendances :
« Le soulagement que m’apporte la première bouffée est immédiat, d’une violence stupéfiante. La nicotine est une drogue parfaite, une drogue simple et dure, qui n’apporte aucune joie, qui se définit entièrement par le manque, et par la cessation du manque. »
Une réflexion qui ne manquera bien évidemment pas de faire parler les spécialistes en la matière. Mais sans surprise avec Sérotonine, Michel Houellebecq gagne définitivement sa place au panthéon maudit des écrivains antimodernes.
Sérotonine de Michel Houellebecq édité par Flammarion est dés maintenant disponible pour 22 Euros environ en version broché.