DOSSIER : Vape, hydroxychloroquine, même combat pour des remèdes qui dérangent !

DOSSIER : Vape, hydroxychloroquine, même combat pour des remèdes qui dérangent !

Le premier est un outil de réduction des risques reconnu mais trop souvent controversé , l’autre est un antipaludéen dont l’existence remonte à plus de 70 ans. Si de base rien ne semble les lier, la vape et l’hydroxychloroquine peuvent pourtant aider à combattre deux pandémies bien distinctes : celle du tabagisme et du Covid-19 (coronavirus). Difficultés ? Critiques infondées ? Bien que défendus par de nombreux scientifiques, ces deux remèdes sont l’objet d’un acharnement médiatique et scientifique.


VAPE, HYDROXYCHLOROQUINE, VERS LA FIN DE DEUX PANDÉMIES MAJEURES ?


 A la rédaction nous ne sommes pas une « élite » scientifique et il est important de le préciser avant de rentrer plus en profondeur dans un sujet aussi complexe. Pourtant cela ne ne peut nous empêcher de poser certaines questions et de faire des liens évidents quant à la manière dont est traitée l’actualité scientifique de la vape et de l’hydroxychloroquine.

Dans ce dossier il est question de deux « potentiels » remèdes à deux « pandémies » bien distinctes mais qui reçoivent pourtant un traitement médiatique et scientifique assez semblable. Tout d’abord parlons de la vape (ou « vapotage« ) qui pour sa part existe depuis plus de 15 ans et s’impose de plus en plus comme outil de réduction dans l’addiction au tabac. Ce dispositif électronique générant un aérosol contenant de la nicotine ou non a pour intérêt le fait d’aider le fumeur à substituer son addiction par un produit avec réduction des risques. Si la vape était mieux considérée par la communauté scientifique, elle pourrait hypothétiquement éviter plus de 7 millions de morts dus au tabagisme dans le monde chaque année.

Pour sa part, l’hydroxychloroquine est un médicament (commercialisé sous forme de sulfate d’hydroxychloroquine sous les noms de marque Plaquenil, Axemal (en Inde), Dolquine et Quensyl) indiqué en rhumatologie dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde et du lupus érythémateux disséminé pour ses propriétés anti-inflammatoires et immunomodulatrices. En France, l’hydroxychloroquine sous toutes ses formes est inscrite depuis l’arrêté du sur la liste des substances vénéneuse. Avec l’émergence de la pandémie du Covid-19 (coronavirus) ce « remède » est propulsé sur le devant de la scène par les autorités chinoises et surtout par le Pr Didier Raoult, infectiologue et professeur émérite de microbiologie français. Si l’usage de l’hydroxychloroquine comme remède efficace était confirmée, cette molécule pourrait mettre fin à une pandémie qui a confinée 80% de la planète pendant des mois et tuée plus de 380 000 personnes à l’heure actuelle (plus de 6 416 828 cas confirmés).

Alors qu’attendons nous ? Pourquoi n’utilisons pas ces « formules magiques » dés maintenant ? Et bien malheureusement tout n’est pas aussi simple que cela. Entre doutes, mauvaise foi et conflit d’intérêt, les deux « remèdes » ont des bâtons dans les roues que ce soit à tort ou à raison.


Le vapotage, une solution contre le tabagisme ?

ÉTUDES SUSPECTES ET DÉNIGREMENT, DES REMÈDES QUI DÉRANGENT !


Mais alors qu’est ce que ces deux produits peuvent bien avoir en commun ? Et bien parlons d’abord du coté scientifique ! En 2015, la santé publique anglaise (Public Health England) se prononçait en faveur de la vape en déclarant  » que la vape 95% moins nocive que le tabac« . Selon l’étude du Public Health England, la vape pourrait être un moyen peu onéreux de réduire la consommation de tabac dans les milieux défavorisés où la proportion de fumeurs reste élevée. De façon surprenante, cette étude de l’organisme de santé publique britannique fut violemment critiquée par un journal médical : The Lancet .

Dans son éditorial, le célèbre journal médical déclarait : « Le travail des auteurs est méthodologiquement faible, et il est d’autant plus périlleux par les conflits d’intérêt environnants déclaré par leurs financements, cela soulève de sérieuses questions non seulement sur les conclusions du rapport PHE, mais aussi sur la qualité du processus d’examen.« . Malgré l’acharnement de nombreux scientifiques en faveur de la vape, dont le Dr. Konstantinos Farsalinos qui s’était exprimé sur le sujet, cette tentative de discrétisation a portée ses fruits en dégradant la potentielle véracité des propos du Public Health England. Aujourd’hui encore, le doute scientifique subsiste et c’est en partie à cause de cette publication du journal médical « The Lancet ». 

Pour l’hydroxychloroquine, c’est un combat du même type qui semble s’imposer au monde scientifique. Tout comme pour la vape il y’a ceux qui sont « pour » et ceux qui sont « contre ». Pourtant il y’a un acteur que l’on retrouve pour les deux remèdes, il s’agit du journal médical « The Lancet« . En effet, le 22 mai dernier une étude publiée dans la célèbre revue médicale concluait que l’hydroxychloroquine n’était pas bénéfique aux malades du Covid-19 hospitalisés et pouvait même être néfaste. Suite à cette publication, la France s’est lancé dans une abrogation de la dérogation qui permettait l’utilisation de cette molécule contre le nouveau coronavirus SARS-CoV-2 et de la suspension d’essais cliniques destinés à tester son efficacité. Une décision importante alors même que le pandémie ne touche pas encore à sa finalité. 

L’hydroxychloroquine, une solution contre le Covid-19 ?

Mais coup de théâtre, submergée de critiques de scientifiques dans le monde entier, l’étude de « The Lancet » qui était à l’origine d’une série d’interdictions de la molécule dans plusieurs pays, a finalement sombré le 4 mai 2020, après la rétractation de trois de ses quatre auteurs, dont le principal Mandeep Mehra. « Nous ne pouvons plus nous porter garants de la véracité des sources des données primaires« , écrivent les trois auteurs à la prestigieuse revue qui avait publié sa longue étude le 22 mai dernier. Le motif de ce retrait : Surgisphere, la société ayant collecté la montagne de données servant de base à leur travail et dirigée par Sapan Desai, quatrième auteur de l’article, a refusé de donner accès à ses sources, en raison des accords de confidentialité avec ses clients.

Si le monde de la vape attend encore les excuses de « The Lancet » concernant son dénigrement de l’étude du Public Health England sur l’innocuité du vapotage en 2015, force est de constater que la revue scientifique médicale hebdomadaire britannique est loin d’être « fiable ». Dans une récente interview, le Pr Didier Raoult déclare : « Le LancetGate, c’est un symptôme tellement comique que, finalement, on dirait Les Pieds nickelés font de la science. Ce n’est pas raisonnable.« . Pour sa part, le médecin-journaliste Jean-François Lemoine dénonce « une étude bidon » précisant que « des articles scientifiques payés, cela se pratique depuis longtemps« .

Manque de sérieux, conflits d’intérêt ou encore manipulation de l’industrie pharmaceutique, il reste difficile de savoir de voir le bout du tunnel concernant ces deux escroqueries scientifiques. En attendant, ce sont des millions de personnes qui se retrouvent en danger de mort pendant que des jeux obscurs ont lieu en coulisse.

 


LA MANIPULATION MÉDIATIQUE, UNE BARRIÈRE INFRANCHISSABLE POUR LA SANTÉ !


Comment ne pas parler de la manipulation médiatique qui a également son rôle dans le cas de la vape tout comme dans celui de l’hydroxychloroquine. Véritables victimes d’une appréciation médiatique plus qu’approximative, ces deux « remèdes » font l’objet de véritables débats de société qui ne devraient pas avoir lieu. Loin de nous l’envie de se faire juge ou parole divine quant à l’efficacité sans faille de la vape ou de l’hydroxychloroquine, pourtant il reste possible de constater les écarts et surtout le traitement illogique des sphères médiatiques concernant ces potentielles solutions à deux pandémies distinctes.

Dans le cas de la vape, cela fait des années que l’outil de réduction du risque est tantôt encensé tantôt jeté en pâture à des groupes extrémistes qui font des malaises dés qu’ils entendent le mot « nicotine ». Avec le temps rien ne change vraiment et la vape continue de créer la division, chacun donne son avis sur le sujet et cela se fait évidemment au détriment d’un bénéfice qui pourrait être offert aux malades du tabagisme.

Pourtant force est de constater que ce « problème » revient de façon inéluctable lorsqu’un produit présenté comme révolutionnaire et peu onéreux fait son apparition. Aujourd’hui, nous vivons le même dilemme avec  l’hydroxychloroquine, une molécule peu couteuse et qui pourrait montrer son efficacité. Alors comment ne pas faire le parallèle avec le monde de la vape qui se bat depuis des années contre des attaques incessantes et injustifiés…

Si de notre coté nous sommes persuadés que rien n’arrive par hasard et que la vape tout comme l’hydroxychloroquine dérangent certaines industries souhaitant faire de larges bénéfices avec des méthodes peu efficaces, nous ne souhaitons clairement pas imposer notre vision des choses. 

Pr Didier Raoult, infectiologue et professeur émérite

Pourtant, comme un clin d’œil au destin, le Pr Didier Raoult qui défend l’hydroxychloroquine comme un beau diable en tant que traitement au Covid-19 (coronavirus) semble sans le vouloir avoir imaginé un parallèle avec la vape il y’a des années.

En effet, en 2013, il déclarait :  « Au nom du principe de précaution, on va essayer de freiner le truc qui se bat contre le plus grand tueur. C’est une chose extraordinaire ». Pour lui, la vape n’avait peut être pas d’avenir dans la lutte contre le tabagisme tout comme l’hydroxychloroquine n’en aura peut être pas dans la lutte contre le Covid-19 : « Je me suis dit, ce truc va pas tenir car c’est un produit d’innovation pure qui a échappé a tous les circuits ».

Hypothése, anticipation ou réalité, seul l’avenir nous dira si le Pr Didier Raoult avait tout compris à ces deux pandémies majeures…

 

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A propos de l'auteur

Rédacteur en chef de Vapoteurs.net, le site de référence sur l'actualité de la vape. Engagé dans le monde de la vape depuis 2014, je travaille chaque jour pour que tous les vapoteurs et les fumeurs soient informés.