DROIT : Interdiction des puffs, vers l’indignation et le marché noir ?

DROIT : Interdiction des puffs, vers l’indignation et le marché noir ?

Aujourd’hui la France compte plusieurs millions de vapoteurs et pourtant le gouvernement à travers la voix de sa Première Ministre ne semble pas vouloir prendre en compte cette réalité. Il y’a quelques jours, Elisabeth Borne, elle même vapoteuse a annoncé l’interdiction des systèmes « puffs » qui représente une grande partie du marché du vapotage dans le pays. Cette annonce pousse une partie des consommateurs dans l’indignation quand d’autres annoncent déjà qu’ils se fourniront par des canaux « non officiels ». 


« ON POURRA TOUJOURS EN TROUVER SUR INSTAGRAM »


Pourquoi interdire un produit si populaire et « punir l’ensemble des consommateurs » qui pour une grande partie ont réussis à quitter le tabagisme ? Pour la Première Ministre, Elisabeth Borne c’est une question de santé publique et de protection de la jeunesse.

Pourtant comme le révèle France Info cette décision pourrait avoir des conséquences graves : « J’ai des femmes de 50 ans qui sont à la puff et n’utilisent que ça« , plaide Anne-Sophie, qui gère une boutique de vapotage dans le cœur de Paris. Elle regrette que la « puff » soit interdite pour tout le monde : « Ça a permis à beaucoup de gens d’arrêter de fumer la cigarette. On va rendre service à l’industrie du tabac : on va avoir de nouveaux fumeurs qui étaient des ‘puffeurs’ ! Quelle satisfaction de ne plus avoir la toux du matin. On va priver tous les autres parce qu’il y a des tabacs qui ne sont pas capables de dire ‘désolé, tu es mineur, tu ne rentres pas’« .

Et en effet, la solution ne se trouve clairement pas dans l’interdiction pure et simple qui va pousser les fumeurs vers la seule chose qu’ils connaissent, c’est à dire la cigarette : « L’Etat pourrait demander des emballages neutres, qui sont moins attrayants« . Elle repousse aussi l’argument écologique : les « puffs » sont inutilisables après 300 à 500 aspirations. « Si on nous qu’il y a des ‘puff’ partout par terre, oui, mais il y a aussi beaucoup de mégots de cigarettes par terre ! Que l’on fournisse à nous, les magasins de vape, des poubelles de recyclage ! » .

Pour finir beaucoup de consommateurs annoncent déjà qu’en cas d’interdiction ils se fourniront tout simplement ailleurs ou de façon différente. Instagram, Tik-Tok ou par un système de marché noir, il sera difficile de réguler un produit qui s’il est interdit à la vente ne pourra pas être interdit à la consommation. Les grands perdants seront bien évidemment les boutiques de vape et les nombreux fumeurs qui n’auront pas le courage de chercher plus loin que le buraliste du coin. 

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A propos de l'auteur

Passionnée de journalisme, je me suis décidée à rejoindre la rédaction de Vapoteurs.net en 2017 afin de traiter principalement l'actualité vape en Amérique du nord (Canada, Etats-Unis).