La plupart des utilisateurs de cigarette électronique sont par ailleurs des fumeurs de tabac traditionnel ou des anciens fumeurs. Parmi eux, certains l’utilisent comme aide au sevrage. Pensent-ils que c’est réellement efficace ? L’Observatoire EDIFICE-Roche publie les résultats d’une enquête sur les opinions et attitudes des consommateurs d’e-cigarette.
Dans le panel des personnes interrogées, 6% étaient des vapoteurs, dont 5% fumaient aussi du tabac et 1% étaient d’anciens fumeurs. Le reste était donc composé de fumeurs de tabac, d’anciens fumeurs et de non fumeurs, dont aucun ne vapotait.
« Les vapoteurs sont plus souvent des hommes », indiquent les résultats de l’enquête. Leur statut socio-économique est plutôt bas et ils sont très dépendants à la nicotine. Logiquement donc, ils sont une majorité (88%) à consommer des e-cigarettes contenant de la nicotine.
L’e-cig pour arrêter de fumer ?
Reconnue comme un atout intéressant pour l’aide au sevrage tabagique par de nombreux spécialistes, la cigarette électronique semble représenter un espoir réel pour les utilisateurs. Bien plus que ce que pensent les non-fumeurs, qui lui prêtent un pouvoir plus mesuré. Ainsi, « les utilisateurs sont 69% à penser que l’e-cigarette est un moyen d’arrêter de fumer ». En revanche, dans la population générale, ils ne sont que 31% à y croire. Et la majorité (58%) estime que la cigarette électronique est plus un moyen de réduire sa consommation de tabac qu’une solution pour arrêter complètement de fumer.
Une toxicité sous-estimée ?
Les utilisateurs d’e-cigarette sont plus largement convaincus que la fumée de la cigarette électronique est moins toxique que la fumée de tabac. Ils sont d’ailleurs 68% à penser qu’elle est moins toxique pour le fumeur, contre 40% des non vapoteurs. Et 87% à estimer qu’elle est moins toxique pour l’entourage, contre 55% des non utilisateurs d’e-cigarette. Par ailleurs, un tiers des vapoteurs pense que l’e-cigarette peut permettre de réduire la mortalité par cancer du poumon. Ils ne sont en revanche que 12% à le penser dans la population générale.
Source : ladepeche.fr