Entre autres Pfizer et GlaxoSmithKline (GSK), deux des plus grandes entreprises pharmaceutiques, ont dépensé des millions d’euros ces dernières années pour faire de la mauvaise pub à la cigarette électronique. Notamment auprès d’organisations et d’associations médicales. Et cela inclut la « prestigieuse » American Thoracic Society (ATS) qui regroupe plus de 15.000 spécialistes du poumon du monde entier. Mais ce n’est pas tout! Il semble bien que des politiciens soient aussi impliqués. Le surpuissant lobby pharmaceutique aurait ainsi payé certains législateurs pour qu’il durcissent leurs lois à l’encontre de la cigarette électronique.
L’influence des grandes entreprises pharmaceutiques sur les gouvernements et la Commission européenne, avait déjà été révélée par l’agence Bloomberg, en février. Des e-mails explicites leur conseillaient vivement d’adopter des lois très strictes par rapport à la cigarette électronique. Notamment GSK et Johnson & Johnson. Aujourd’hui, il semble que ces géants industriels ont également donné des millions d’euros à des organisations médicales et à des lobbies pour faire croire que la e-cigarette était aussi mauvaise pour la santé que le tabac.
Des études indépendantes affirment pourtant le contraire. Le Royal College of Physicians (RCP), l’association médicale la plus ancienne et la plus respectée dans le monde, a récemment publié un rapport de 200 pages pour mettre fin aux bêtises qui se racontent à propos de cette cigarette.
« Malgré les idées fausses sur le sujet« , conclut cet énorme rapport, il n’y a aucune preuve que les cigarettes électroniques soient aussi nocives pour la santé que les cigarettes dites « régulières« . Bien au contraire, il n’y a même aucune preuve qu’elles soient dangereuses tout court.
« PAS DE SOUCIS »
« Les gens ne doivent pas s’inquiéter« , selon les chercheurs, « utiliser des cigarettes électroniques, activement ou passivement, ne représente aucun risque pour la santé« . Promouvoir le tabagisme électronique chez les fumeurs, selon le Royal College of Physicians (RCP), contribuerait « énormément » à faire reculer le taux de mortalité chez les fumeurs.
Par ailleurs, selon le RCP toujours, il n’y aucune preuve que les cigarettes électroniques poussent les non-fumeurs à s’y mettre. Au contraire. Elles sont « seulement bénéfiques pour encourager les fumeurs à cesser de fumer« . Selon le professeur John Britton, responsable du groupe consultatif sur le tabac au RCP: « il est temps d’arrêter la controverse et la spéculation sur le tabagisme électronique. Ce qui compte, c’est qu’il aide les gens à stopper. Nous avons la possibilité de sauver des millions de vies« .
MAUVAISE NOUVELLE POUR LE LOBBY PHARMACEUTIQUE
Cette étude suggère que la cigarette électronique est pour l’instant le moyen le plus efficace pour lutter contre la dépendance au tabac. Et ça évidemment, ça ennuie pas mal les fabricants de produits pharmaceutiques. Et bien oui, parce qu’ils ne vendent pas seulement des patchs à la nicotine ou des pilules pour vous faire arrêter de fumer. Ils dépensent aussi beaucoup d’argent pour la vente de médicaments qui servent à soigner les personnes des symptômes du tabagisme.
Il semble que même les politiciens soient mouillés dans cette affaire. L’industrie pharmaceutique a usé de tout son pouvoir financier pour faire voter des lois contraignantes. Notamment aux Etats-Unis, où sept sénateurs Démocrates auraient été soudoyés à coups de centaines de milliers d’euros. Pfizer, CVS et Teva Pharmaceuticals sont cités. Cela touche aussi l’Europe: Martin Callanan, un politicien Conservateur britannique et ex-député européen, a admis que les directives européennes en matière d’e-cigarette ont été élaborées sous la pression du secteur pharmaceutique. « La réponse que j’ai reçue lorsque j’ai soulevé ce problème est toujours la même: l’industrie des médicaments a trop à perdre si l’e-cigarette venait à supplanter, voire à remplacer les patchs ou les chewing-gums à la nicotine« , a-t-il notamment déclaré.
Source : fr.newsmonkey.be/