Après une hausse à la mi-novembre, le paquet de cigarettes va prendre un euro de plus en mars, pour atteindre 10 euros en 2020. Face au choc de ses nombreuses augmentations, les buralistes se préparent à une certaine « reconversion ».
« DEVENIR LES DRUGSTORES DE LA VIE QUOTIDIENNE DES FRANCAIS «
Après une hausse à la mi-novembre, le paquet de cigarettes va prendre un euro de plus en mars, pour atteindre 10 euros en 2020. Pas de quoi ravir les buralistes, qui pointent du doigt la montée en flèche du marché noir : « Avant, cela touchait surtout les frontaliers. Mais avec internet, on est tous frontaliers », note Philippe Coy, président de la Confédération des buralistes de France, 25.000 entreprises. Il estime qu’un paquet sur quatre est aujourd’hui vendu sous le manteau.
« Forte inquiétude », donc, pour une profession qui a perdu 8.000 entreprises ces quinze dernières années. Pour autant, les buralistes ne veulent pas de contenter de récriminer. Et ambitionnent une révolution silencieuse : « On a un socle de 10 millions de clients par jour dont 42 % ne sont pas des fumeurs. Notre ambition, c’est qu’on nous regarde autrement que comme des marchands de tabac. On doit devenir les drugstores de la vie quotidienne des Français », explique Philippe Coy qui annonce un vaste « plan de transformation sur cinq ans ».
Les bureaux de tabac ont déjà marqué un essai dans cette diversification en lançant les comptes en banque sans banque, les comptes Nickel, une vraie réussite. « C’est un segment où on n’était pas forcément attendus, nous, les “ petits buralistes ”. »
Ce ne sont pas les autres pistes de diversification à explorer qui manquent. Offrir des services aux collectivités comme encaisser les factures de cantine. Surfer sur l’émergence des circuits courts en se transformant en point de contact entre l’agriculteur et le consommateur. Développer les relais-postes. Profiter de l’essor du commerce électronique en servant de point-relais où le client va chercher sa marchandise.
La cigarette électronique est évidemment un secteur ou les buralistes souhaitent se placer, il y’a peu un programme exceptionnel de mobilisation des buralistes sur les enjeux du marché du vapotage a été présenté par Philippe Coy.
Source : Lanouvellerepublique.fr