Pour rattraper ses rivaux suisses Givaudan et Firmenich, le n°3 mondial des arômes et parfums, IFF (International Flavors and Fragrances ), débourse 7,1 milliards de dollars pour racheter la pépite israélienne Frutarom.
DE GRAND CHANGEMENT DANS LE SECTEUR ECONOMIQUE DES ARÔMES ALIMENTAIRES
Les enchères montent sur le segment des arômes naturels. De plus en plus prisés par le consommateur, ces produits permettent d’éviter d’utiliser des produits artificiels, tant dans le domaine de l’alimentaire que dans celui des cosmétiques. De quoi susciter des convoitises.
Dernier exemple en date : le rachat par International Flavors and Fragrances (IFF) du spécialiste israélien des arômes alimentaires naturels, Frutarom pour 7,1 milliards de dollars (5,95 milliards d’euros). En déboursant cette somme record, IFF réalise la plus importante acquisition dans les arômes alimentaires.
Pour rattraper ses concurrents suisses Givaudan et Firmenich, qui caracolent en tête du marché des arômes et des parfums, le groupe américain – numéro 3 du secteur avec 3,4 milliards de dollars de ventes en 2017 a dû frapper un grand coup. Grâce à Frutarom, IFF espère créer un leader dans « le goût naturel, l’odeur et la nutrition ». Implantée dans plus de 35 pays où elle possède 70 laboratoires, la multinationale compte réaliser 145 millions de dollars de synergies de coûts d’ici trois ans, grâce à l’opération.
Etablie en 1933 et cotée à Londres et Tel Aviv, la société Frutarom faisait partie des cibles naturelles. Basée à Haïfa et valorisée à près de 6 milliards de dollars en Bourse, la firme s’est hissée au sixième rang mondial, en devenant un fournisseur important des industries pharmaceutique, cosmétique et alimentaire.
IFF s’est engagé à maintenir les capacités de production de Frutarom, ainsi que sa R & D, pendant trois ans dans l’Etat hébreu, estimant que cette société « dispose d’un portefeuille de produits extrêmement attractif, comprenant une vaste expertise dans le domaine des produits naturels ». Tout récemment, Frutarom avait annoncé son intention d’opérer pendant trois ans un nouveau laboratoire, lancé par les pouvoirs publics israéliens dans le domaine du « food tech ». Un secteur plus large que les arômes et dans lequel Israël affiche aussi des ambitions mondiales.Source : Lesechos.fr