C’est une nouvelle qui a fait couler beaucoup d’encre, au mois de décembre dernier le géant Altria (Marlboro) a annoncé le rachat de 35% des parts du fabricant d’e-cigarette Juul pour un montant de 13 milliards de dollars. Pourtant, rien n’est encore acquis car les régulateurs vont devoir dire si oui ou non cet arrangement doit-être touché par la loi antitrust.
UN DILEMME POUR LES AUTORITES DE REGULATION
Antitrust ? Mais de quoi parle t’on ! Une loi antitrust est une loi visant à limiter ou réduire la concentration économique. On peut aussi la définir comme une loi qui « s’oppose à l’entrave de la libre concurrence pratiquée par des groupements de producteurs visant à bénéficier d’un monopole ».
Et c’est le dilemme qui concerne aujourd’hui l’accord entre Altria et Juul qui offre au propriétaire de Marlboro 35% des parts du fabricant d’e-cigarette contre 13 milliards de dollars. Les régulateurs vont devoir décider si le groupe Altria peut détenir 35% des droits de vote de Juul Labs.
En effet selon des avocats, cet arrangement soulève des problèmes liés aux lois antitrust et ce malgré la décision récente d’Altria d’arrêter la vente de produits du vapotage type « cigalike ».
La décision prise par le géant du tabac Altria Group Inc. d’acquérir une participation minoritaire dans Juul Labs Inc., une jeune entreprise de cigarettes électroniques, peu après le dumping de ses propres produits « concurrents », pourrait constituer un dilemme pour les autorités de réglementation de la concurrence américaine.
Si l’accord a été signé le 20 décembre dernier Altria et Juul attendent maintenant l’approbation de l’antitrust avant de pouvoir convertir ses actions en titres avec droit de vote. A voir si ce « dilemme » n’empêchera pas Altria d’investir dans le groupe qui à actuellement la main mise sur le marché de la vape aux Etats-unis.
