Créé par deux normands il y a cinq ans, le site de vente en ligne de cigarettes électronique « Le Petit Vapoteur » affiche un chiffre d’affaires de 35 millions d’euros. Si tout ses concurrents tentent de talonner le géant, pour le moment il semble tout simplement insaisissable.
DE 350 000 EUROS A 35 MILLIONS EN 5 ANS : LA BELLE HISTOIRE !
Passer de 350.000 euros de chiffre d’affaires en 2012 à 35 millions prévus pour 2017, en partant de rien, sans ouvrir son capital, nombre de créateurs d’entreprises en rêvent. C’est ce qu’ont réussi les fondateurs du site internet le petit vapoteur . Après avoir crée une sarl en 2012 en investissant chacun 5.000 euros pour arrondir leurs fins de mois en important des produits chinois, Tanguy Gréard et son associé Olivier Drean ont rapidement compris qu’il fallait à la fois se doter de leurs propres boutiques, investir dans un entrepôt, et développer leurs propres lignes de liquides.
Aujourd’hui, devenus une PME classique, ils se sont adaptés au durcissement du marché et développe de plus en plus des gammes «fait maison » où le consommateur mélange lui même un produit de base aromatisé constitué de propylène glycol et de glycérine végétale et d’arôme alimentaires.
«C’est un marché de passionnés, de gens qui veulent des produits personnalisés et ne se contentent pas d’avoir une e-cigarette . Ils veulent des batteries puissantes, recherchent des goûts originaux lorsqu’ils retrouvent leurs papilles à l’arrêt du tabac » explique Tanguy Gréard.
Aujourd’hui, les clients du site commandent en moyenne une fois par mois pour un panier moyen de 50 euros. La société, propriétaire de six boutiques en Normandie et dans les Pays de la Loire reçoit 2.300 commandes par jour sur son site. Elle est joignable par téléphone, par sms, par mail et a développé une communautés de bénévoles qui répondent aux questions des consommateurs. Quatre autres boutiques sont au programme pour 2018.
Paradoxalement, l’interdiction de la publicité pour les vendeurs de e-cigarette est aujourd’hui plutôt une chance pour les sociétés ayant déjà fait leur trou comme le petit vapoteur car cela empêche les nouveaux de se faire connaître. Pour l’avenir, la société planche sur un projet d’agrandissement de son entrepôt d’expédition aux clients à Cherbourg qui devrait ajouter 2.088 mètres carrés aux 1.300 mètres actuels. Un entrepôt qui été doté dès l’origine d’un drive pour vendre en direct aux clients locaux pressés. «Nous n’avons pas besoin de trésorerie, nous avons toujours réinvesti les bénéfices » ajoute le patron dont l’entreprise a réalisé un bénéfice de 3 millions d’euros en 2016.