Sorte d’épiphénomène, Juul a fait grand bruit pendant plusieurs années au pays de l’oncle Sam. Depuis quelques mois accusé d’avoir visé les adolescents dans sa stratégie marketing, la marque se retrouve aujourd’hui obligé de payer les « pots cassés ». Le géant américain de la vape doit maintenant s’acquitter de 22,5 millions de dollars auprès de l’Etat de Washington.
JUUL, LE PROFIT AVANT LA SANTE ?
C’est un coup dur pour la vape aux Etats-Unis et surtout pour un acteur devenu historique en quelques années : Juul. En effet, la marque va devoir sortir son carnet de chèques. Le fabricant américain de cigarettes électroniques a accepté de payer 22,5 millions de dollars dans le cadre d’une plainte aux Etats-Unis, selon le procureur général de l’Etat de Washington.
Ce dernier l’accuse notamment d’avoir visé les adolescents dans sa stratégie marketing. La société, qui vend des vapoteuses aux parfums divers, y compris à la mangue ou à la crème brûlée, n’a reconnu aucune faute mais a accepté de limiter ses publicités. Juul Labs va ainsi retirer les publicités s’adressant aux jeunes, y compris sur les réseaux sociaux. Elle s’engage également à œuvrer afin que ses magasins dans l’Etat de Washington ne vendent pas de produits aux mineurs.
» Juul place ses profits avant les gens « , a affirmé le procureur général Bob Ferguson, à l’origine de la plainte en 2020. « La compagnie a alimenté une augmentation vertigineuse du vapotage chez les adolescents. Le comportement de Juul a inversé des décennies de progrès dans la lutte contre la dépendance à la nicotine », a-t-il ajouté. Des affirmations malhonnête alors même que le modèle américain est basé sur le fait de faire de l’argent avant tout.
Bref, alors que Mc Donalds, Coca-Cola ou les cigarettiers peuvent travailler en toute quiétude, Juul se retrouve tout à coup obligé de payer les pots cassés d’un système pas vraiment équitable et juste.