ÉTATS-UNIS : Accusé d’avoir provoqué « l’épidémie », Juul se retrouve en difficulté devant le Congrès !

ÉTATS-UNIS : Accusé d’avoir provoqué « l’épidémie », Juul se retrouve en difficulté devant le Congrès !

Il y’a quelques jours, la société Juul Labs se présentait devant le Congrès afin de s’expliquer sur « l’épidémie » qu’elle aurait provoqué avec sa e-cigarette. En difficulté, le dirigeant de Juul Labs, James Monsees a tenté d’expliquer que sa société n’a jamais eu l’intention de toucher les jeunes avec l’e-cigarette Juul.


POUR JAMES MONSEES, « JUUL N’EST PAS BIG TOBACCO« 


Difficile d’imaginer un monstre économique comme Juul Labs en difficulté devant le Congrès américain, et pourtant… Alors que les législateurs accusent l’entreprise de nourrir l’engouement des lycéens, James Monsees, le dirigeant de Juul Labs a eu bien du mal a se défendre.

Lors de cette session au Congrès, le cofondateur James Monsees a déclaré que sa société n’avait jamais souhaité que l’e-cigarette soit adoptée par des mineurs. Selon lui, Juul Labs avait mis au point son dispositif de vapotage et ses capsules  à destination des fumeurs adultes qui souhaitaient arrêter de fumer. Il a cependant reconnu des statistiques montrant « un nombre significatif d’Américains mineurs qui utilisent des e-cigarettes, y compris des produits Juul« .

« Nous n’avons jamais eu l’intention de copier Marlboro » – James Monsees

«Juul Labs n’est pas Big Tobacco», a déclaré Monsees aux membres d’un sous-comité de la Chambre, ajoutant que « lutter contre l’utilisation des mineurs » était la priorité numéro un de la société.

Cette audience était un tournant pour Juul Labs car c’est la première fois que la société se retrouvait convoquée devant le Congrès, malgré la surveillance accrue des parents, des politiciens et des défenseurs de la santé publique.


180 000 DOCUMENTS POUR TENTER D’ENFONCER JUUL LABS !


S’appuyant plus de 180 000 documents rassemblés auprès de la société, les démocrates de la Chambre ont interrogé James Monsees sur les premières publicités et le marketing qui, selon eux, ont conduit à « l’épidémie » de vapotage chez les adolescents américains.

«Nous devons retracer les origines qui ont conduit à cette épidémie», a déclaré le représentant de l’Illinois, Raja Krishnamoorthi, qui préside le sous-comité économique du comité de surveillance et de réforme de la Chambre.

Le démocrate a convoqué deux audiences cette semaine après le lancement d’une enquête le mois dernier sur les pratiques commerciales, technologiques et commerciales de Juul.

Le représentant Raja Krishnamoorthi a interrogé James Monsees sur les similitudes entre la conception du dispositif original « Juul » et l’emballage des cigarettes « Marlboro ». Il a cité le compte rendu d’une réunion du conseil d’administration de Juul en 2016 qui mentionnait un accord avec Philip Morris International visant à supprimer les formes triangulaires et en diamant de la marque Juul.

« Nous n’avons jamais eu l’intention de copier Marlboro« , a déclaré Monsees,  « La dernière chose que nous voulions était de nous confondre avec une grande compagnie de tabac.« . Difficile à croire lorsqu’on sait que l’année dernière, Altria, la société mère du fabricant de Marlboro Philip Morris USA, a acheté 35% du capital de Juul.

Au cours de son témoignage, James Monsees a rappelé certaines démarches antérieures de Juul, notamment la fermeture des pages Facebook et Instagram et le retrait de certains pods aromatisées dans plusieurs magasins afin d’empêcher l’achat par des adolescents.

Le dirigeant de Juul a déclaré comprendre l’étude négative de son entreprise, mais a assuré aux législateurs que l’objectif de Juul était «d’éliminer les cigarettes pour de bon».

«C’est une industrie qui a mal agi pendant une très longue période», a déclaré Monsees. «Nous changeons cela de fond en comble avec des produits fournis par des personnes prêtes à innover et une entreprise engagée à 100% pour changer le tissu de ce marché. »


DES PROGRAMMES ANTI-VAPE DOUTEUX DANS LES ÉCOLES ?


Plus tard au cours de l’audience, les législateurs ont interrogé la directrice générale de Juul, Ashley Gould, à propos de documents selon lesquels Juul aurait offert 10 000 dollars à certaines écoles pour des programmes éducatifs anti-vapotage. Selon elle, Juul n’a financé que des programmes que pour 6 écoles, celui ci s’est arrêté en 2018 après avoir appris que les compagnies de tabac finançaient des programmes similaires de lutte contre le tabagisme il y a plusieurs décennies.

Dans une vidéo diffusée par nos confrères de CNN, on entend pourtant deux jeunes expliquer que des personnes la société Juul sont intervenus pendant des cours expliquant que « le dispositif était totalement sain« . Selon eux, le professeur aurait demander aux intervenants de partir au plus vite.

Mercredi dernier, Robert Jackler, professeur à l’Université de Stanford et spécialiste de la publicité pour le tabac, a témoigné et déclaré que les premières promotions de Juul avaient imité les tactiques inventées par les fabricants de cigarettes. Selon le Pr Jacklet, James Monsees, un ancien de Stanford, avait personnellement attribué le mode opératoire de la promotion de Juul à la recherche du professeur sur la publicité pour le tabac lors d’une réunion l’année dernière.

Pour se défendre, James Monsees a déclaré aux législateurs que le commentaire avait été mal interprété. Il précise que Juul avait appris des « mauvaises actions » de ces sociétés pour ne « pas faire » le même type de publicité que celle présentée pour le tabac par le Pr Jackler.

Katie Hill, membre du comité, a déclaré que des documents internes prouvaient que la société avait à un moment tenté d’utiliser de manière agressive les réseaux sociaux pour commercialiser ses produits, en passant potentiellement par des centaines d’influenceurs. Selon Katie Hill, les influenceurs sont des utilisateurs de médias sociaux qui ont de nombreux adepttes en ligne et une crédibilité établie auprès de leur auditoire. Elle a ajouté que la société avait pourtant déclaré au sous-comité avant l’audience qu’elle utilisait les influenceurs avec parcimonie.

James Monsees a déclaré qu’il ne connaissait pas les contrats qu’elle a cités et a déclaré à la membre du comité que la société avait essayé «un certain nombre de choses différentes».

 

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A propos de l'auteur

Passionnée de journalisme, je me suis décidée à rejoindre la rédaction de Vapoteurs.net en 2017 afin de traiter principalement l'actualité vape en Amérique du nord (Canada, Etats-Unis).