C’est clairement le bad buzz autour de la vape qui fait rage depuis maintenant quelques jours. Des cas de problèmes pulmonaires qui se multiplient depuis plusieurs semaines aux États-Unis mais d’après les premiers éléments le vapotage ne serait pas responsable, c’est bien un usage détourné de l’e-cigarette qui pourrait les expliquer.
« CE N’EST PAS LE VAPOTAGE QUI EST REMIS EN CAUSE ! »
Toux, fatigue, difficultés respiratoires et dans certains cas vomissements et diarrhées. Ce sont les symptômes de mystérieux problèmes pulmonaires apparus aux États-Unis, qui ont déjà fait un mort, fin août, dans l’Illinois.
Les autorités sanitaires fédérales ont recensé 193 cas, à travers 22 Etats. Les malades sont des adolescents et adultes adeptes du vapotage, selon les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC). D’après les médecins, la maladie ressemble à une réaction des poumons à l’inhalation d’une substance caustique.
« Ce n’est pas le vapotage qui est remis en cause, mais la manière » – Jean-Pierre Couteron
Pour le porte-parole de Fédération Addiction, réseau d’associations qu’il a présidé de 2011 à 2018, « favorable au vapotage comme outil pour sortir du tabagisme », le problème n’est pas l’e-cigarette mais l’utilisation qui peut en être faite.
« Certains vapoteurs se fabriquent eux-mêmes leurs liquides, dans la mode du fais-le toi-même », regrette Jean-Pierre Couteron. Pour le psychologue, les consommateurs prennent alors le risque d’utiliser des liquides de mauvaise qualité ou impropres à l’inhalation. « Ce qui peut déclencher des problèmes de santé », assure-t-il : « Il ne faut pas jouer au petit chimiste. ».
Aux Etats-Unis, les autorités sanitaires tentent de retrouver et les produits utilisés par les patients, et de savoir si elles ont été consommées comme prévu ou mélangées à d’autres substances. Des substances que le président de l’Association américaine de vapotage n’a pas hésité à blâmer, déclarant être « confiant » sur le fait que le cannabis était à l’origine de la maladie.
Plusieurs Etats ont effectivement annoncé que certains des patients atteints avaient utilisé leur cigarette électronique pour inhaler des liquides contenant du THC – du tétrahydrocannabinol, principale molécule active du cannabis.
Source : Leparisien.fr/