Selon une récente étude de l’Institut de Recherche du Nevada, les utilisateurs d’e-cigarettes absorbent de nombreuses substances chimiques cancérigènes dans leurs poumons. Un sujet qui revient souvent alors qu’il a été prouvé que la présence de produits tels que le formaldéhyde dans la vapeur est souvent la conséquence directe d’une utilisation excessive ou anormale de l’e-cigarette.
DES PRODUITS CANCERIGENES DANS LES POUMONS DES VAPOTEURS ?
D’après une récente étude publiée par des chercheurs américains le 7 août dernier dans la revue scientifique Toxics, les utilisateurs d’e-cigarettes absorberaient de nombreuses substances chimiques toxiques comme le formaldéhyde lorsqu’ils vapotent. Cette substance est reconnue comme toxique et favoriserait les risques de cancer.
Cela fait déjà plusieurs années que Vera Samburova, de l’Institut de Recherche du Nevada, et son équipe travaillent sur les risques associés à la cigarette électronique. Dans cette nouvelle étude, les chercheurs ont analysé la respiration de douze utilisateurs d’e-cigarettes avant qu’ils vapotent. Pour plus de réalisme, la plupart des participants ont utilisé leur propres appareils et liquides et ont vapoté comme ils l’auraient fait dans le confort de leur maison.
Les scientifiques ont ensuite soustrait la concentration de produits chimiques trouvés dans l’exhalation des vapoteurs au taux découvert dans les vapeurs émanant de l’engin, la différence étant absorbée dans les poumons des vapoteurs.
Et le résultat est surprenant : « Nous avons découvert que la concentration moyenne d’aldéhydes dans la respiration après une session de vapotage était dix fois plus forte qu’avant vapotage« , explique Vera Samburova.
« Au-delà de ça, nous avons vu que la concentration de produits chimiques comme le formaldéhyde dans la respiration après vapotage était des centaines de fois plus faible que ce que nous avons trouvé dans les vapeurs des cigarettes électroniques, ce qui veut dire qu’un taux important est resté dans les voies respiratoires du fumeur« , poursuit-elle. « Jusqu’à présent, la seule recherche sur la quantité d’aldéhydes respirés pendant que l’on fume avait été réalisée sur des consommateurs de cigarettes classiques« , détaille-elle.
« Notre étude montre le risque potentiel associé aux aldéhydes générés par l’e-cigarette« , développe Vera Samburova, avant de conclure : « A l’avenir, l’exposition aux aldéhydes provoquée par l’e-cigarette doit absolument être étudiée sur un plus grand groupe de participants« , conclut-elle.
ALDEHYDES, FORMALDEHYDE ? UNE PRESENCE MINIME PAR RAPPORT AU TABAC !
Contrairement à ce qui avait été annoncé au début de l’année 2015 concernant le formaldéhyde, l’e-cigarette n’est pas « 5 à 15 fois plus cancérigène que le tabac« . Rappelons que cette substance qui est un cancérogène avéré apparaitrait lorsque le liquide est surchauffé à partir d’une batterie dégageant plus de 5 volts de tension. A l’époque le Pr Bertrand Dautzenberg avait alors ironisé en déclarant : « Dans ce cas là, autant interdire la vente de poêle et de côtelettes« .
Dans plusieurs récentes études la présence de formadéhyde a été détecté dans la vapeur de l’e-cigarette mais à des taux bien plus faible que dans la combustion de tabac. L’e-cigarette n’est peut-être pas 100% suremais reste toutefois une véritable alternative dans l’optique d’une réduction des risques.
Source : Pourquoidocteur.fr/