Aux Etats-Unis l’e-cigarette ne cessera probablement jamais de faire débat… Lundi dernier deux sénateurs, Dick Durbin (D-IL) et Lisa Murkowski (R-AK) ont annoncé leur intention de présenter un projet de loi qui à pour but de réglementer les arômes contenus dans les e-cigarettes.
PROTEGER LES ENFANTS FACE AUX PRODUITS DU VAPOTAGE !
Les Etats-Unis vont-ils s’attaquer aux arômes contenus dans les e-liquides ? Lundi dernier deux sénateurs, Dick Durbin (D-IL) et Lisa Murkowski (R-AK) ont en effet décidé de présenter un projet de loi qui vise à les réglementer. Certains experts déclarent déjà que ce projet de loi constitue un pas en avant dans l’optique d’empêcher les jeunes d’essayer l’e-cigarette.
Ce projet de loi qui porte le nom de « SAFE Kids » exigerait que les fabricants d’e-cigarettes prouvent que les arômes utilisés pour leurs e-liquides ne sont pas nocifs et n’incitent pas les enfants à consommer de la nicotine. En cas de non-respect de ces exigences les produits ne seraient pas autorisés à rester sur le marché.
« Je suis convaincu que l’e-cigarette représente le » renouveau du tabagisme « , une organisation de Big Tobacco pour capter la nouvelle génération« , a déclaré le sénateur Durbin dans un communiqué. Selon lui les fameuses recettes de e-liquides comportent « des saveurs qui font sans vergogne appel aux enfants« .
Ce n’est pas la première fois que les organismes de réglementation s’attaquent aux arômes dans les produits du tabac. En 2009, la Food and Drug Administration a interdit tous les arômes dans les cigarettes, sauf le menthol. Selon une étude publiée dans l’American Journal of Preventive Medicine, l’interdiction fonctionnait : les adolescents étaient 17% moins susceptibles de devenir des fumeurs. Mais la FDA n’avait pas le pouvoir de réglementer les cigarettes électroniques avant 2016 et ces produits sont tombés sous le coup de l’interdiction des arômes.
LA FDA N’A PAS ENCORE DE CALENDRIER POUR L’ELABORATION DE LA REGLEMENTATION
Si la FDA commence également à étudier la réglementation des arômes pour l’e-cigarette, elle est encore loin d’avoir une solution. En mars, l’agence a commencé à solliciter des commentaires du public sur des sujets tels que la sécurité des arômes utilisés dans les e-liquides ou encore le potentiel « effet passerelle« .
« La troublante réalité c’est que l’e-cigarette est le produit du tabac le plus couramment utilisé par les étudiants. Concernant les arômes, ils sont identifiées comme l’une des trois principales raisons de leur utilisation« , a déclaré le commissaire Scott Gottlieb. Néanmoins il faut comprendre que pour l’instant, l’agence ne fait que rassembler des informations : il n’ya pas encore de calendrier pour l’élaboration d’une nouvelle réglementation.
Mais pour Durbin et d’autres spécialistes de santé publique cela ne va pas assez vite et ils craignent que les enfants ne soient attirés par l’e-cigarette à cause des arômes proposés et finissent par être accrochés à cause de la nicotine.
« Le tabac est un produit au goût horrible. C’est n’est pas quelque chose que vous aimez immédiatement après l’avoir consommé », a déclaré Ilana Knopf, directrice du Centre de la santé publique et de la politique du tabac de la Northeastern University. « Il faut bien comprendre que les arômes sont vraiment des produits de base« , dit-elle, ajoutant que l’on peut comparer cela à la cuillerée de sucre que l’on ajoute aux médicaments.
L’autre problème reste de savoir si ces arômes sont sûrs. La FDA considère pour sa part que bon nombre des arômes contenus dans les e-liquides ne sont pas dangereux sans avoir pour autant l’assurance qu’ils peuvent sont bons pour l’inhalation.
Le projet de loi proposé par les sénateurs Durbin et Murkowski donnerait aux fabricants d’e-cigarettes un an pour fournir des preuves que leurs arômes sont sûrs, qu’ils aident les adultes à se débarrasser du tabac et qu’ils ne tentent pas les enfants. On comprend également qu’un autre but est recherché : Celui de pousser la FDA à réglementer le vapotage au plus vite.