Les jeunes font l’essai de la cigarette électronique par curiosité, pour la technologie utilisée et pour les saveurs offertes – qui vont de la pizza à la barbe à papa – et ils continuent d’en faire usage à cause de son prix peu élevé, note une nouvelle étude.
Des travaux de la Yale School of Medicine publiés lundi dans le journal médical Pediatrics laissent croire que ce qui amène les adolescents à goûter à la cigarette électronique les incitera aussi à en faire une utilisation prolongée, en particulier son prix bien moindre que celui du tabac traditionnel. Choisir de vapoter plutôt que griller de vraies cigarettes peut en effet permettre à un fumeur moyen d’économiser des milliers de dollars par année, d’après les estimations de l’industrie.
Parmi les incitatifs figure aussi le fait qu’il est permis de vapoter à bien des endroits où la cigarette est interdite.
L’étude, qui est toujours en cours, se base sur des sondages menés en 2013 et 2014, dans de nombreuses écoles américaines, auprès de 2100 élèves, dont 340 avaient fait l’essai de la cigarette électronique.
Les jeunes ayant opté pour le vapotage dans l’intention de cesser de fumer étaient en fait plus susceptibles de continuer à utiliser la cigarette électronique. Seulement 6 % des ados sondés ont fait l’essai de la cigarette électronique dans le but de réduire leur consommation de tabac, mais au sein de ce groupe, 80 % ont adopté cette nouvelle habitude au quotidien.
Plus de la moitié ont dit avoir testé l’appareil par curiosité, 42 % ont cité son « bon goût », près du tiers ont voulu imiter leurs amis, et le quart l’ont fait parce que ça leur semblait être une avenue plus saine que le tabac traditionnel.
« Plus ils étaient jeunes quand ils ont essayé, plus ils étaient susceptibles d’avoir continué », a mentionné l’une des auteurs de l’étude, la Dre Krysten W. Bold.
Les chercheurs espèrent que les législateurs tiendront compte de leurs travaux pour freiner la croissance de l’utilisation de la cigarette électronique. « Si nous arrivions à identifier qui risque d’encore faire usage de la cigarette électronique six mois après en avoir fait l’essai, nous pourrions intervenir plus tôt », a dit la Dre Bold.
En juin, des chercheurs canadiens qui avaient étudié le comportement de 230 élèves adeptes du vapotage avaient constaté que les trois quarts n’avaient pas fait usage de la cigarette électronique pour arrêter de fumer.
Source : ici.radio-canada.ca