ETUDE : Big Pharma s’inquiète de la popularité des e-cigarettes.

ETUDE : Big Pharma s’inquiète de la popularité des e-cigarettes.

 Selon une étude de l’University College London la e-cigarette est devenue la méthode la plus populaire pour arrêter de fumer passant devant les patchs et les gommes nicotinées. Tout cela a évidemment tendance à inquiéter l’industrie pharmaceutique.

robertLes universitaires UCL ont donc découvert qu’en 2015, plus d’un million de personnes en Angleterre avaient utilisé la e-cigarette afin d’arrêter de fumer. Plus de 2,6 millions de fumeurs ont tenté d’en finir avec le tabac ce qui signifie que 40% d’entre eux se sont tournés vers la cigarette électronique. Seulement un peu plus d’un quart de ceux qui ont essayé d’arrêter de fumer ont utilisé des méthodes alternatives tels que le Champix (6,5%) et le soutien comportemental (4,1%).

Pour Robert West, professeur de psychologie de la santé à l’UCL  » Les e-cigarettes ont dépassé les méthodes plus traditionnelles qui étaient trés largement utilisées par les fumeurs qui souhaitaient en finir« . ajoutant  « Qu’à l’heure actuelle leur impact sur la santé publique attire des gens qui auraient essayé d’arrêter sans aucune forme de soutien.« 

Une étude menée par Robert West, publiée en février Addiction a recensé près de 900.000 personnes en Angleterre ayant utilisé des e-cigarettes pour se sevrer du tabac en 2014. De précédentes recherches ont conclu que les fumeurs qui ont utilisé la e-cigarettes sont bien plus susceptibles de réussir à arrêter de fumer que ceux qui ont utilisé des thérapie de remplacement comme le patch ou les gommes nicotinées.

Pour l’équipe de Robert West « la capacité des e-cigarettes à aider les fumeurs à en finir avec le tabac quand tout le reste a échoué a permis d’augmenter le taux de succès de l’arrêt sur le long terme de  5% a 7,5%.« . «Les e-cigarettes semblent aider un nombre important de fumeurs qui n’auraient pas arrêté autrement, moins que ceux que peuvent prétendre certains vapoteurs mais un nombre important néanmoins« .

L’étude a été accueillie avec enthousiasme par deux militants anti-tabac ainsi que les professionnels de la santé publique. « Cela montre que les cigarettes électroniques peuvent sauver des vies», a d’ailleurs déclaré Deborah Arnott. directrice généralbigpharma du groupe de campagne d’action anti-tabac sur le tabagisme et la santé (ASH).

D’autre part, l’industrie pharmaceutique est loin d’être aussi accueillante vis à vis de cette révolution qu’est la e-cigarette. De nombreux défenseurs e-cigarette n’ont d’ailleurs pas hésité à confier que l’industrie pharmaceutique avait tout intérêt à s’arranger pour retarder la croissance de la e-cigarette afin de pouvoir conserver une part de marché substantielle dans les méthodes de sevrage tabagique.

Ces revendications ont d’ailleurs pris de l’ampleur en 2014 lorsque les e-mails du géant pharmaceutique GlaxoSmithKline qui poussaient pour une plus grande réglementation des e-cigarettes ont été rendus public. «Nous croyons en une réglementation responsable et proportionnée de tous les produits contenant de la nicotine« , a déclaré Sophie Crousse, vice-présidente des affaires publiques européennes pour la division de la santé des consommateurs chez Glaxo.

Un documentaire intitulé «A Billion lives» qui sortira en Mai 2016, espère exposer comment les entreprises pharmaceutiques et les militants de la santé publique tentent de repousser la croissance des e-cigarettes. Le titre du film est basé sur l’estimation de l’Organisation mondiale de la Santé qui affirme qu’un milliard de personnes vont mourir du tabac au cours de ce siècle.

« Si vous étiez une société pharmaceutique dont la part du marché des thérapies de remplacement nicotinique est en train de baisser. Que feriez vous ? « , explique le Dr Derek Yach, ancien directeur exécutif de l’OMS que l’on retrouve dans la bande annonce du film.

Source : Dailycaller.com (Traduction par Vapoteurs.net)

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A propos de l'auteur

Rédactrice et correspondante Suisse. Vapoteuse depuis de nombreuses années, je m'occupe principalement de l'actualité suisse.