ÉTUDE : La e-cigarette serait potentiellement aussi nocive que le tabac pour l’ADN.

ÉTUDE : La e-cigarette serait potentiellement aussi nocive que le tabac pour l’ADN.

Une nouvelle étude en provenance de l’Université du Connecticut aux Etats-Unis tendrait à prouver que les cigarettes électroniques sont aussi nocives que les cigarettes classiques. C’est plus précisément les dommages causés par la vapeur de la e-cigarette sur l’ADN qui sont pointés du doigt par les chimistes de l’Université.


LA E-CIGARETTE CAUSE AUTANT DE DÉGÂTS SUR L’ADN QUE LES CIGARETTES SANS FILTRES


Une étude menée par des chimistes de l’Université du Connecticut offrirait donc de nouvelles preuves que les cigarettes électroniques sont potentiellement aussi nocives que les cigarettes classiques. C’est à l’aide d’un nouveau dispositif de test imprimé tridimensionnel que les chercheurs d’UConn ont constaté que les cigarettes électroniques chargées avec un e-liquide nicotiné étaient potentiellement aussi nocives que les cigarettes non filtrées concernant les dommages sur l’ADN.

Les chercheurs ont également constaté que la vapeur provenant de cigarettes électroniques avec du e-liquide sans nicotine causait autant de dégâts sur l’ADN que les cigarettes avec filtres. En raison des nombreux additifs chimiques présents dans la vapeur, les mutations cellulaires causées par des dommages sur l’ADN pourraient entraîner des cancers. Les résultats de cette étude ont été dévoilé dans la revue ACS Sensors.

Selon Karteek Kadimisetty, un chercheur postdoctoral du département de chimie d’UConn et auteur principal de l’étude  » Les dommages causés sur l’ADN dépendent de la quantité de vapeur inhalée par l’utilisateur, des autres additifs présents, que ce soit avec ou sans nicotine, et d’autres facteurs« .

Mais selon lui, la conclusion est très claire : « D’après les résultats de notre étude, nous pouvons conclure que les cigarettes électroniques ont le potentiel pour causer autant de dommages à l’ADN que des cigarettes classiques non filtrées« .

Les scientifiques d’UConn ont décidé de déterminer si les produits chimiques présents dans les cigarettes électroniques pouvaient endommager l’ADN humain en testant un nouveau dispositif de dépistage électro-optique développé dans leur laboratoire. D’après les chercheurs, le petit appareil imprimé 3-D est considéré comme le premier de son genre capable de détecter rapidement les dommages à l’ADN, ou la génotoxicité, dans les échantillons environnementaux sur le terrain.

L’appareil utilise des micropompes pour pousser des échantillons de liquide à travers de multiples «micropuits» incorporés dans une petite puce de carbone. Les puits sont pré-chargés avec des enzymes métaboliques humaines réactives et de l’ADN. Au fur et à mesure que les échantillons tombent dans les puits, de nouveaux métabolites susceptibles de causer des dommages à l’ADN sont formés. Les réactions entre les métabolites et l’ADN génèrent de la lumière capturée par une caméra. Dans les cinq minutes qui suivent, les utilisateurs peuvent voir les dégâts sur l’ADN humain.

Pour Karteek Kadimisetty :  «  Le dispositif est unique, il convertit les produits chimiques dans leurs métabolites au cours du test, c’est exactement ce qui se passe dans le corps humain  »

Les essais biologiques actuellement utilisés pour déterminer la génotoxicité des échantillons environnementaux pourraient être plus complets, mais ils sont souvent longs et coûteux. L’équipement de laboratoire seul coûte des dizaines de milliers de dollars. La matrice développée à UConn fournit un outil de dépistage initial important pour la génotoxicité et ce en quelques minutes seulement. Et grâce aux récentes avancées en matière d’impression 3-D, la puce centrale de l’appareil est jetable et coûte seulement un dollar à réaliser.

Dans l’étude actuelle, les chercheurs ont fait des prélèvements de vapeur et de fumée en utilisant une technique d’inhalation artificielle. Les cigarettes étaient connectées à un tube qui contenait un bouchon de coton. Les chercheurs ont ensuite utilisé une seringue à l’autre bout du tube pour imiter l’inhalation. Les échantillons proviennent donc des produits chimiques capturés dans le coton.

L’équipe a recueilli des échantillons aprés 20, 60 et 100 bouffées. Selon Karteek Kadimisetty , Les dégâts potentiels sur l’ADN causés par les cigarettes électroniques ont augmenté avec le nombre de bouffées.  « Certaines personnes vapent énormément parce qu’elles pensent qu’il n’y a pas de risques« , déclare t’il. « Nous voulions voir ce que cela pouvait réellement provoquer sur l’ADN, et nous avions les ressources en laboratoire pour le faire« . Pour le chercheur, « Il existe des centaines de produits chimiques dans les e-cigarettes qui peuvent contribuer à créer des dommages sur l’ADN« .

L’étude a été soutenue par des fonds provenant de l’Institut national des sciences de la santé environnementale des Instituts nationaux de santé.

Source : Eurekalert.org
Crédits Photos : Karteek Kadimisetty / ACS Sensors. Copyright 2017 American Chemical Society.

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A propos de l'auteur

Rédacteur en chef de Vapoteurs.net, le site de référence sur l'actualité de la vape. Engagé dans le monde de la vape depuis 2014, je travaille chaque jour pour que tous les vapoteurs et les fumeurs soient informés.