Une nouvelle étude favorable à la cigarette électronique menée à l’Institut Pasteur du CHU de Lille à été publiée ce mois ci. Mis en avant par notre confrère de Vapolitique, ces travaux démontrent une nouvelle fois la « toxicité plus faible du vapotage comparé à la fumée de cigarette« .
LA VAPE MOINS TOXIQUE QUE LA CIGARETTE POUR LES BRONCHES
Pour en arriver à cette conclusion, Sébastien Anthérieu et son équipe de recherche ont exposés des cellules à la fumée d’une cigarette et à la vapeur de e-cigarette en reproduisant des conditions d’utilisations réalistes. Le document disponible dans la revue Toxicology in vitro explique que «Tandis que la fumée de cigarette a fortement diminué la viabilité cellulaire après 48 mn d’exposition, le vapotage n’a induit aucune cytotoxicité après 288 mn d’exposition».
En outre, l’équipe de l’Impact of environnental chemicals on human health (IMPECS) a aussi procédé à une évaluation des effets sur les gènes. «Les données transcriptomiques des cellules exposées indiquent un grand nombre de gènes déréglementés en réponse à la fumée de cigarette (…) tandis que le vapotage n’a provoqué qu’une modulation très discrète».
La conclusion de cette étude toxicologique menée à l’Institut Pasteur du CHU de Lille sur des cellules d’épithélium des bronches humaines est claire : «Ces résultats suggèrent fortement une toxicité plus faible du vapotage comparé à la fumée de cigarette».
CONDITION DE RÉALISATION DES TRAVAUX
L’objectif de cette étude était d’évaluer dans des conditions réalistes le vapotage afin de déterminer si il est cause de toxicité après des expositions aiguës et répétées, et d’en comparer les effets à ceux de la fumée de cigarette.
Initiée en mars 2014, l’étude a utilisé des cigarettes standard de recherche (3R4F) et des appareils avec clearomiseur et batterie de type ego à 3,7 volts, données par la marque lilloise Nhoss, montées avec des résistances de 2,8 Ohms. Des liquides français de trois types – sans arôme, au goût tabac blond et menthe chlorophylle étaient chacun en version sans nicotine et au taux de 16mg/ml. L’exposition des cellules de souche BEAS-2B à la vapeur s’est faite avec une interface air-liquid (ALI) pour reproduire des conditions réalistes d’usage. «Ce système est capable de correspondre à des situations de vie réelle et d’imiter de manière réaliste la dilution, le flux et les conditions d’humidité du vapotage ou du tabagisme», souligne l’étude, s’appuyant sur des articles de références en la matière.
«En l’absence d’un profil standardisé de vapotage, un volume et une fréquence de bouffées élevés ont été sélectionnés. La bouffée a été définie avec un volume de 55 ml durant 3 secondes, prise à intervalles de 30 sec., en utilisant un profil de bouffée d’onde carrée». En regard, les bouffées de cigarette représentaient un volume de 35 ml durant 2 sec., prises toutes les 60 sec., suivant un standard ISO réputé en la matière (ISO 3308:2012). Le site « Vapolitique » précise donc « qu’en somme, le vapotage a été soumis à un régime de bouffées plus volumineuses et deux fois plus fréquentes que la fumée de cigarette. »
En finalité, cette étude met une fois de plus en valeur le fait que l »utilisation de la cigarette électronique peut être considérée comme une alternative au tabagisme.
Source : Vapolitique.blogspot.fr/
Référence de l’étude :
Comparison of cellular and transcriptomic effects between electronic cigarette vapor and cigarette smoke in human bronchial epithelial cells
Sébastien Anthérieu, Anne Garat, Nicolas Beauval, Mélissa Soyez, Delphine Allorge, Guillaume Garçon and Jean-Marc Lo-Guidice; de l’Univ. Lille, CHU Lille, Institut Pasteur de Lille, EA 4483 – IMPECS – IMPact of Environmental ChemicalS on human health
in Toxicology in Vitro, TIV 3902, doi: 10.1016/j.tiv.2016.12.015