Ils sont nombreux les « vapofumeurs » ! Et pourtant, si l’intention est bonne, le fait de fumer des cigarettes et d’utiliser l’e-cigarette ne réduirait pas le risque cardiovasculaire. C’est en tout cas ce qu’avance une nouvelle étude menée par des chercheurs de la Boston University School of Public Health (BUSPH).
LA COMBINAISON VAPE / TABAC N’EST PAS LA BONNE SOLUTION !
Une nouvelle étude menée par des chercheurs de la Boston University School of Public Health (BUSPH), publiée dans la revue « Circulation » révèle que l’e-cigarette combinée au tabagisme pourrait ne pas réduire le risque de maladie cardiovasculaire.
« La double utilisation cigarettes/cigarettes électroniques semble être aussi nocive pour la santé cardiovasculaire que le tabagisme exclusif.», explique l’auteur principal de l’étude, le Dr Andrew Stokes. Selon ce spécialiste, environ 68% des personnes aux États-Unis qui « vapotent » fument également des cigarettes traditionnelles.
« Si les e-cigarettes sont utilisées pour arrêter de fumer, la cigarette devrait être totalement remplacée et un plan visant à se libérer de tous les produits du tabac devrait être conseillé. » Pour en venir à cette conclusion, les chercheurs ont utilisé des données issues de 7130 participants membres de l’étude PATH (Population Assessment of Tobacco and Health).
Le long délai entre l’exposition au tabac et la survenue de maladies cardiovasculaires rend difficile le fait de mesurer à court terme la façon dont les nouveaux produits du tabac, comme les cigarettes électroniques, affectent la santé cardiovasculaire. C’est pourquoi les chercheurs ont plutôt recherché chez tous ces volontaires la présence de deux biomarqueurs (caractéristique mesurable avec précision, utilisée comme indicateur d’une fonction du corps, d’une maladie ou de l’action d’un médicament) précis : l’inflammation cardiovasculaire et le stress oxydatif, deux prédicteurs connus d’événements cardiovasculaires tels que les crises cardiaques (infarctus du myocarde) et l’insuffisance cardiaque.
Ils ont alors constaté que les participants qui vapotaient exclusivement n’étaient pas plus susceptibles de souffrir d’inflammation cardiovasculaire ou de stress oxydatif que les participants qui ne fumaient pas et qui ne vapotaient pas. Mais les participants qui fumaient et vapotaient à la fois n’étaient pas moins susceptibles de montrer ces biomarqueurs que les participants qui fumaient exclusivement des cigarettes traditionnelles.
L’équipe scientifique précise qu’un « nombre croissant de recherches pointe vers d’autres domaines de la santé lésés par le vapotage », et ce n’est pas la première fois qu’elle-même travaille sur ce sujet puisque l’une de ses précédentes études indiquait que le vapotage seul peut augmenter le risque de maladie respiratoire de plus de 40%.