Les e-cigarettes sont elles sures ? Selon le rapport du PHE (Public Health of England) elles sont 95% plus sures que le tabac et ça c’est un fait. Mais qu’en pensent réellement les médecins ? Une équipe de l’université de Médecine de Stanford aux États-Unis s’est penchée sur la question et à publiée une nouvelle étude sur le sujet vendredi dernier.
UNE ANALYSE SUR UN FORUM MÉDICAL EN LIGNE
Selon une nouvelle étude publiée vendredi dans the American Journal of Preventative Medicine la réponse à la question de l’innocuité de la e-cigarette dépend en grande partie de l’interlocuteur a qui vous vous adressez.
Une équipe de chercheurs de l’université de Médecine de Stanford a examiné 500 questions médicales à propos de la vape sur une période de 4 ans sur le forum médical HealthTap. Cette plateforme populaire permet à ses utilisateurs de poser des questions médicales de manière anonyme, celle ci regroupe pas moins de 72.000 médecins autorisés.
Les questions types proposées par les utilisateurs de HealthTap sont en général assez simple » les e-cigarettes peuvent elles provoquer une dépendance ? » ou encore » les e-cigarettes causent-elles la perte des cheveux ? « . Des réponses sont ensuite fournis à ces questions par des médecins
Afin de mesurer les conseils de santé donnés par des médecins, les chercheurs avaient pour habitude d’utiliser une rubrique pour évaluer les questions et réponses données, le but étant de trier les réponses positives, négatives selon le ton ou le message ainsi que les thèmes abordés dans l’échange. Les remerciements du patient au médecin étaient également comptés.
QUEL CONSTAT POUR L’ÉQUIPE DE STANFORD ?
Globalement, l’équipe de Stanford a constaté que 34 % de questions étaient en rapport avec les divers effets de la e-cigarette sur la santé quand 27% des sujets concernaient la sécurité autour de la vape. Finalement, 19% des questions traitaient de la e-cigarette et de son rôle dans la réduction de risques.
Concernant les médecins, les chercheurs ont constaté que 47% de réponses de ceux ci avaient donné lieu à une évaluation négative concernant l’utilisation d’e-cigarette quand seulement 20% des réponses s’avéraient positives. La majorité des réponses positives ont été donné suite à des questions concernant l’utilisation de la e-cigarette comme outil d’arrêt du tabagisme . A propos de l’arrêt du tabac, 54% des médecins ont mentionnés les e-cigarettes comme étant une option potentielle.
PAS ASSEZ DE DONNÉES SUR LES EFFETS A COURT ET LONG TERME
Pour les chercheurs, la raison de ce désaccord entre les médecins est claire : La e-cigarette fait partie des nouvelles tendances si bien qu’il n’y a pas assez de données sur les effets de la vape a court et long terme pour la santé.
Pour Judith Prochaska, un professeur de médecine agrégé au Stanford Preventative Research Center « Il y’a eu une croissance rapide dans la promotion et dans l’utilisation de ces produits sans pour autant qu’il y’ai une base solide de preuves concernant leur sécurité et leur efficacité pour l’arrêt de tabac, » elle déclare également que « La recherche existante… n’indique pas que les personnes qui utilisent les e-cigarettes en finissent avec le tabagisme. »
Bien qu’il y ait de récentes recherches suggérant que la vape ait vraisemblablement aidé quelques millions de personnes à quitter le tabagisme, il y’a d’une façon générale un manque important de données sur les effets de santé concernant la vape. Cela pose problème aux médecins et les empêchent en quelques sortes d’émettre des recommandations à leurs patients au sujet de l’utilisation des e-cigarettes. D’ailleurs, l’étude de Stanford explique que les médecins ont difficilement accès aux données accessibles et à jour au sujet des effets médicaux sur la e-cigarette.
Dans cette optique, Judith Prochaska et ses collègues ont mis un portail en ligne qui fournira aux médecins les recherches actuelles sur les effets de la e-cigarette sur la santé ainsi que des façons efficaces de communiquer sur les points positifs et négatifs de l’utilisation des e-cigarettes avec leurs patients.
D’ailleurs, avec la réglementations de la e-cigarette, ces données facilement accessibles devraient par la suite aider les législateurs à prendre des décisions et à réglementer la e-cigarette de la meilleure des façons.