Des chercheurs britanniques ont trouvé que les personnes souffrant de mélanome, l’une des formes les plus graves de cancer de la peau pourraient compromettre leurs chances de survie si elles fument depuis longtemps.
LE TABAGISME PEUT REDUIRE LES CHANCES DE SURVIE…
Cette étude, menée par une équipe de l’université de Leeds et financée par Cancer Research UK, a suivi 703 patients atteints de mélanome en surveillant leurs cellules immunitaires et en s’intéressant aux indicateurs génétiques de la réponse immunitaire corporelle.
Leurs résultats, relayés par la revue Cancer Research, ont montré qu’il existait un lien entre le tabac et les chances de survie au mélanome. Au final, les fumeurs étaient 40 % moins susceptibles de survivre à leur cancer dix années après leur premier diagnostic que les personnes qui n’avaient jamais fumé.
Les scientifiques pensent que le tabac pourrait directement affecter la manière dont réagit le corps des fumeurs face aux cellules cancéreuses du mélanome, cependant, ils ajoutent que leur étude ne peut pas dire avec certitude que le tabac serait responsable du moins bon taux de survie.
« Le système immunitaire est comme un orchestre, avec de multiples instruments. Cette étude suggère que le fait de fumer pourrait perturber sa manière de fonctionner à l’unisson, permettant à certains musiciens de continuer à jouer mais peut-être de manière plus désorganisée« , a noté l’auteure Julia Newton-Bishop.
« Il en résulte que les fumeurs pourraient tout de même organiser une réponse immunitaire pour mettre à l’épreuve et détruire le mélanome, mais il semblerait que cette réponse soit moins efficace que chez les non-fumeurs, et que les fumeurs étaient moins susceptibles de survivre à leur cancer. »
« A partir de ces résultats, arrêter de fumer devrait être fortement recommandé aux personnes atteintes d’un mélanome. »
Des études précédentes avaient déjà montré que la cigarette pouvait produire un effet négatif sur le système immunitaire, cependant les chercheurs n’avaient pas réussi à cibler exactement les produits chimiques responsables de cet effet.
Source : Midilibre.fr/