Une nouvelle étude de l’UCLA (Université de Californie, Los Angeles) suggère que les e-cigarettes ne peuvent pas être beaucoup plus saines que les cigarettes classiques. La recherche, qui a été menée sur des cellules en culture, aurait constaté la présence de substances toxiques et de nanoparticules dans la e-cigarette qui pourraient tuer la couche supérieure de cellules de la peau dans la cavité buccale. Sur la base de leurs conclusions, les chercheurs pensent que l’on pourrait trouver des résultats similaires dans une étude humaine et que les e-cigarettes pourraient augmenter le risque de maladies bucco-dentaires chez leurs utilisateurs.
Les résultats, publiés en ligne dans la revue PLoS One, suggèrent également que les professionnels de la santé devraient en faire plus pour sensibiliser le public aux risques de l’utilisation de ses produits pour la santé.
Bien que les effets de la fumée de cigarette classique sur la santé humaine soient bien documentés, on possède déjà beaucoup moins de recherches sur les risques pour la santé des e-cigarettes, en particulier leurs effets sur la cavité orale.
L’équipe de recherche de l’UCLA, dirigée par le Dr Shen Hu, un professeur agrégé de biologie orale et de médecine à l’UCLA School of Dentistry, a pris des cultures de cellules de la couche la plus externe de la cavité buccale et l’a exposé à la vapeur de deux marques différentes d’e-cigarette pendant 24 heures. La vapeur, contenant des quantités variables de nicotine voir de menthol, a été généré par une machine automatique qui simule l’utilisation des e-cigarettes. Les chercheurs ont ensuite mesuré la concentration des particules et la distribution granulométrique des vapeurs simulées.
L’équipe de recherche a constaté que les vapeurs de e-cigarette, qui contiennent des nanoparticules de métal, de la silice et du carbone, varient en fonction de la concentration et de la saveur. Des essais en laboratoire sur des lignées cellulaires en culture ont montré que les vapeurs de e-cigarette peuvent considérablement affaiblir le mécanisme de défense naturel de la cavité buccale en diminuant les niveaux d’un antioxydant appelé « glutathion ». 85% des cellules testées sont mortes.
L’auteur principal de l’étude a déclaré que son équipe va par la suite proposer ses conclusions à travers une étude humaine.
« Une petite partie des patients de la Clinique dentaire de l’UCLA ont utilisé des e-cigarettes, Ils serviront de base significative pour nos études » a t-il dit. «Notre espoir est de développer un systéme de dépistage afin de pouvoir prédire les niveaux de toxicité des e-cigarettes de sorte que les consommateurs soient mieux informés. »
Eoon Hye Ji et al. Characterization of Electronic Cigarette Aerosol and Its Induction of Oxidative Stress Response in Oral Keratinocytes, PLOS ONE (2016).
Source : medicalxpress.com