Contrairement a ce qu’une étude présentait en 2015, le vapotage ne serait pas 5 à 15 fois plus cancérogène que le tabagisme! L’étude retentissante de 2015 sur le « formaldéhyde caché » des liquides d’e-cigarettes et leur nocivité vient d’être formellement démontée par des chercheurs grecs.
LE DR FARSALINOS DEMONTE L’ETUDE SUR LE FORMALDEHYDE DANS LE VAPOTAGE !
Une étude grecque invalide l’idée que l’aérosol des cigarettes électroniques est 5 à 15 fois plus cancérogène que la fumée des cigarettes de tabac. En 2015, dans un article alarmant qui avait fait la une éditoriale du New England Journal of medicine, Paul R. Jensen et ses collègues chimistes de l’université de Portland, aux États-Unis, annonçaient avoir mesuré d’inquiétants taux de formaldéhyde, un cancérogène et toxique respiratoire formé lors de la chauffe de l’aérosol.
L’annonce avait suscité scepticisme et polémique. Les conditions de mesure des chercheurs de Portland étaient « irréalistes« , démontrent aujourd’hui Konstantinos Farsalinos et ses collègues du Centre de chirurgie cardiaque Onassis, à Athènes, et de l’université de Patras dans la revue Food and Chemical Toxicology.
Les cardiologues et pharmacologues ont répliqué l’étude en utilisant le même e-liquide et le même équipement d’e-cigarette d’ancienne génération, avec deux tensions différentes, soit 3,3 volts et 5 volts. Ils ont demandé à 26 vapoteurs expérimentés de prendre des bouffées de quatre secondes à différents réglages de tension et de surveiller la génération de dry puffs ces bouffées sèches qui résultent de la surchauffe , comme du lait sur le feu… Ces dernières ont un goût âcre si désagréable que les utilisateurs les repèrent facilement et les évitent.
MOINS DE FORMALDEHYDE QUE DANS LE TABAGISME !
Le phénomène des dry puffs a été détecté par 30 % des participants dès 4 volts et 88 % des cobayes l’ont perçu à 4,2 V. Konstantinos Farsalinos et ses collègues ont donc défini 4 V comme « la limite supérieure d’utilisation réaliste« . Et dans ces conditions de vapotage, le formaldéhyde contenu dans l’aérosol des e-cigarettes est très inférieur à celui de la fumée de cigarette classique.
Au niveau maximal de 4 V, le niveau d’exposition au formaldéhyde était de 1005,4 μg / 3 g de e-liquide, soit 32 % de moins que 20 cigarettes de tabac fumées, ont mesuré les chercheurs de Patras en suivant le même protocole que les chimistes de Portland. À 5 V, une tension irréaliste pour un utilisateur de cigarette électronique, le niveau d’exposition était de 27151,5 μg / 3 g de liquide, soit 18,3 fois plus élevé que 20 cigarettes de tabac fumées.
« Aucun vapoteur n’utilise la cigarette électronique dans ces conditions et, par conséquent, ne sera jamais exposé à de tels niveaux de formaldéhyde« , commente Konstantin Farsalinos. L’histoire publiée dans le New England Journal of Medicine s’apparente à la recherche des agents cancérogènes dans un morceau de viande carbonisée que personne ne pourra jamais manger! Les constatations sont exactes, mais personne ne sera exposé à des niveaux tels que ceux rencontrés dans l’étude. » Pour le chercheur, pour parvenir en laboratoire à une mesure correcte des produits auxquels les vapoteurs sont réellement exposés, les bouffées sèches ne doivent plus être générées.