Selon un haut-fonctionnaire européen, la Commission européenne serait peu disposée à discuter de l’e-cigarette avec l’industrie du tabac. Celle ci est même comparée à du « poison ».
L’E-CIGARETTE, UN « POISON » UN PEU MOINS DANGEREUX !
Les cigarettes électroniques sont peut-être moins dangereuses, mais elles restent un « poison », a déclaré Arūnas Vinčiūnas, chef du cabinet du commissaire européen à la santé Vytenis Andriukaitis. Le haut-fonctionnaire s’est exprimé lors d’un évènement organisé par Euractiv la semaine dernière à l’occasion duquel de nombreux participants ont appelé à un dialogue ouvert avec les décideurs politiques sur des sujets de santé délicats comme celui de la consommation de tabac.
À une question portant sur la tendance de la Commission à systématiquement refuser de rencontrer l’industrie du tabac, Arūnas Vinčiūnas a répondu : « il y a une certaine réticence et une attitude spécifique à l’égard de l’industrie du tabac », qui n’existe pas avec d’autres secteurs. « Nous nous efforçons de travailler ensemble pour discuter de problématiques simples, mais certaines personnes peuvent se montrer très obstinées », a-t-il ajouté.
LA SOLUTION C’EST D’ARRÊTER DE FUMER !
Arūnas Vinčiūnas a réitéré que de la Commission s’opposait à considérer l’e-cigarette et les autres nouveautés de l’industrie comme des produits sains. « Certains rapports scientifiques concluent que les cigarettes électroniques sont moins nocives que les cigarettes, mais c’est toujours du tabac. Ce serait comme dire qu’on boit du poison mais qu’on en boit moins », a-t-il ajouté. « Il y a une solution bien plus simple que la cigarette électronique, qui est d’arrêter de fumer. »
L’industrie du tabac prétend que l’e-cigarette doit être encouragée en ce sens qu’elle est une bonne façon de remplacer la cigarette avant d’arrêter complètement. La Commission européenne et l’OMS répondent qu’il existe des traitements pour arrêter de fumer et que les nouveaux produits de l’industrie du tabac ne devraient pas être recommandés par les professionnels de la santé.
Après l’évènement, Arūnas Vinčiūnas a expliqué que la législature actuelle (qui se terminera au mois de mai) n’avait aucun projet relatif aux nouveaux produits de l’industrie du tabac. « Un rapport sur la cigarette électronique devrait être écrit d’ici 2021, comme prévu par la directive sur le tabac », a-t-il ajouté en spécifiant que de nombreux aspects dépendront de ce rapport.
Source : Euractiv.fr