A l’échelle Européenne, les soutiens de l’e-cigarette ne sont pas très nombreux. Récemment, c’est l’eurodéputée Michèle Rivasi (Europe Ecologie Les Verts) qui s’est prononcée sur le vapotage et autant dire qu’elle n’offre pas vraiment son soutien à cette méthode à cette alternative à risques réduits.
« LE MÊME NIVEAU DE VIGILANCE QUE LE TABAC ! «
Dans une récente interview chez nos confères de Euractiv, l’eurodéputée Michèle Rivasi (Europe Écologie Les Verts) s’est clairement prononcée en défaveur de l’e-cigarette et d’une possible réduction exemption fiscale pour cette alternative à risques réduits.
» Ce n’est pas parce que les cigarettes électroniques paraissent moins toxiques que les produits de tabac conventionnel qu’elles doivent bénéficier d’une réglementation « allégée ». » – Michèle Rivasi
Au sein de cette interview totalement dédié à l’e-cigarette, nous comprenons assez vite qu’il ne faudra pas compter sur le soutien de l’eurodéputée dans le combat pour des alternatives abordables et efficaces face au tabagisme : » La cigarette électronique est un produit qui doit être traité avec le même niveau de vigilance que les produits du tabac, tout en s’adaptant à ses spécificités. C’est toute la difficulté de cette gamme de produits apparus il y a une quinzaine d’années. Pour nous, les Verts, si l’usage de la cigarette électronique se réclame d’une alternative au tabac, comme un produit de substitution , nous devons considérer les cigarettes électroniques comme un dispositif médical, au même titre que les gommes ou les patch qui sont des produits pharmaceutiques. « .
Entre méconnaissance et dénigrement, l’eurodéputée ne semble clairement pas prendre la mesure du vapotage dans l’arrêt du tabagisme :
» Nous sommes donc à la fois en présence d’un produit, ou d’un usage, qui est une aide pour réduire la consommation de tabac des fumeurs tout en se révélant une porte d’entrée dans le tabagisme. Ces contradictions apparentes expliquent les déclarations de l’OMS affirmant que les cigarettes électroniques sont « incontestablement nocives » et le fait que la cigarette électronique s’inscrit à part entière dans l’univers du tabac.
Les investissements massifs des géants du tabac dans ce nouveau secteur illustrent cette continuité. D’ailleurs, avouons-le, les experts restent divisés pour savoir si nous sommes en train de parler d’une consommation à risque ou plutôt d’une population à risque, qui aurait goûté au tabac de toute façon. Les deux facettes existent, reconnaissons-les. « .
Pour en quelque sorte enfoncer le clou, l’eurodéputée apporte son analyse à la question : » Y a-t-il une place pour la cigarette électronique dans le plan européen de la lutte contre le cancer ? » en répondant :
» La cigarette électronique est sans doute un produit qui permet de réduire les risques, mais ce n’est pas la panacée que ses adeptes – et les entreprises qui sont derrière eux – veulent nous faire croire. Restons vigilants ! «