La hausse du prix du tabac, combinée à la prévention et à des mesures de lutte contre la contrebande et le transit transfrontalier de tabac, devrait permettre de réduire le nombre de fumeurs de 500.000 chaque année selon le gouvernement.
UN OBJECTIF REALISABLE SANS LE SOUTIEN DE LA CIGARETTE ELECTRONIQUE ?
Le gouvernement a précisé sa politique de lutte contre le tabac, en annonçant qu’il visait une réduction de 500.000 fumeurs par an grâce à un ensemble de mesures, à commencer par la hausse progressive du prix du paquet de cigarettes à 10 euros d’ici à 2020, déjà largement médiatisée.
Outre le volet hausse des prix, déjà détaillé (1), le gouvernement entend intensifier les actions de prévention et d’aide à l’arrêt, à travers notamment l’opération « Moi(s) sans tabac ». Initiée en 2016, elle a lieu en ce moment pour la 2ème année, et incite les fumeurs à tenter l’arrêt durant le mois de novembre.
Un deuxième programme national de réduction du tabagisme (PNRT) sera élaboré et lancé début 2018 dans le cadre de la stratégie nationale de santé, après une large concertation auprès de la société civile, a précisé le ministère. Ces actions bénéficieront du soutien financier du fonds de lutte contre le tabac, institué au sein de la CNAMTS depuis le 1er janvier 2017, alimenté en 2018 par une contribution des distributeurs du tabac, qui pourrait avoisiner les 130 millions d’euros par an.
Par ailleurs, le gouvernement va agir pour limiter les achats transfrontaliers de cigarettes et renforcer la lutte contre la contrebande. Il compte promouvoir auprès des pays européens voisins « une meilleure harmonisation des niveaux de fiscalité sur les produits du tabac » et une « diminution de la quantité de tabac transitant d’un pays à l’autre de l’Union européenne, par la stricte limitation des transports transfrontaliers de tabacs ».
Pour finir, un plan de renforcement de la lutte contre la contrebande de tabac sera déployé… Le gouvernement va « utiliser de nouvelles techniques de ciblage, de nouveaux outils de traçabilité (rendus possible par le cadre réglementaire communautaire) ».
Si la cigarette électronique à déja largement fait ses preuves au Royaume-Uni dans la lutte contre le tabagisme, le gouvernement français ne semble toujours pas vouloir la mettre en avant pour optimiser les chances de réussite. Pas sur que les choix actuel du gouvernement soit suffisant pour réduire le nombre de fumeurs de 500 000 chaque année.
Source : Boursier.com/