A Hong Kong, l’inquiétude de voir les jeunes se tourner de plus en plus vers l’e-cigarette vient de pousser le gouvernement à proposer une réglementation plus stricte du vapotage. Si une interdiction pure et simple des dispositifs n’est pas envisagée, de nombreuses restrictions pourraient bien apparaitre.
TRAITER L’E-CIGARETTE COMME LES PRODUITS DU TABACS TRADITIONNELS !
Dans un document de 14 pages publié il y’a quelques jours, le Ministère de la santé de Hong Kong recommande de traiter les cigarettes électroniques de la même façon que les produits du tabac traditionnels.
Cela inclurait une interdiction de vente aux mineurs, une interdiction de la publicité, de la promotion et du parrainage, ainsi que l’obligation d’apposer des avertissements sanitaires sur les emballages interdisant au passage leur utilisation dans les zones non-fumeurs. Une taxe pour les fabricants pourrait même être envisagée comme pour les produits du tabac.
La proposition qui couvrira également les produits de tabac chauffé sera discutée au conseil législatif de Hong Kong la semaine prochaine.
UN GOUVERNEMENT QUI SE BASE SUR LES INFORMATIONS DE L’OMS !
En formulant sa proposition, le Ministère de la Santé a déclaré qu’il s’appuyait sur les informations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui pour sa part exprime des inquiétudes sur la cigarette électronique et son rôle en tant que «passerelle» vers le tabagisme.
» L’omniprésence croissante des e-cigarettes dans l’espace public peut également renormaliser l’image du tabagisme « , a indiqué le département, qui 
souligne que des études montrent que le vapotage est de plus en plus populaire en ville. Selon le ministère « Si cette utilisation habituelle prend racine, il sera très difficile d’introduire une réglementation significative. »
Pour Thomas McRae, propriétaire d’une boutique d’e-cigarette à Sai Ying Pun, cette réglementation n’est pas mauvaise mais reste contestable. Selon lui, le gouvernement s’est toujours positionné contre le vapotage ignorant les évidences de nombreuses études.
« C’est une bonne chose qu’ils ne l’interdisent pas, mais je pense qu’ils n’ont clairement pas fait leurs recherches« , a-t-il déclaré soulignant les recherches du National Health Service au Royaume-Uni qui a conclu que le vapotage était au moins 95% moins nocif que le tabagisme.
Il conteste également cette affirmation de l’OMS selon laquelle les cigarettes électroniques pourraient constituer une «passerelle» vers le tabagisme.
» Nous recevons en moyenne 1 500 clients par mois et je fais cela depuis environ trois ans maintenant. Je n’ai encore jamais rencontré une personne qui après avoir commencé à vapoter s’est tourné vers le tabac. »
Concernant la réglementation, Thomas McRae n’est pas inquiet car il respecte déja de nombreux points dont le refus de vente aux mineurs. Selon lui «La réglementation est bonne, tant que le produit n’est pas trop taxée, ce qui pourrait le rendre inabordable. Cette réglementation aura pour interêt de faire disparaitre toutes les startups qui ne font pas les choses correctement».
