L’inquiétude monte à Hong Kong ou l’e-cigarette pourrait bien être interdite. Arrêter de fumer n’est pas simple et les preuves montrent que les produits à «risque réduit» tels que les e-cigarettes sont vraiment moins nocifs. Pour l’occasion Carrie Wade, directrice des politiques de réduction des risques, R Street Institute à Washington et Clive Bates, directeur de Counterfactual à Londres ont publiés une lettre pour défendre la réduction des risques.
PAS DE PRISE EN COMPTE DU POTENTIEL DE RÉDUCTION DES RISQUES !
Dans une lettre publié dans le « South China Morning Post« , Carrie Wade et Clive Bates s’inquiètent de la potentielle interdiction de vapoter à Hong Kong qui pourrait toucher les fumeurs qui souhaitent arrêter.
Nous écrivons préoccupés par l’appel à une interdiction complète des e-cigarettes et des produits du tabac chauffés qui sont des alternatives à risques réduits.
Les raisons justifiant cette interdiction notamment le fait que ces produits sont nocifs et que les personnes doivent arrêter d’utiliser d’autres méthodes «éprouvées» ne tiennent pas compte du potentiel de réduction des risques pour aider les fumeurs à s’éloigner des sources les plus dangereuses comme le tabac.
En fait, la nocivité d’un produit importe beaucoup ; sur la base de ce que nous savons déjà, il ne fait aucun doute que les produits sans fumée sont beaucoup moins nocifs que les cigarettes. Nous avons également vu des résultats d’essais récents suggérant que les e-cigarettes étaient deux fois plus efficaces qu’un traitement de remplacement à la nicotine, et il existe des données montrant que ces produits sont plus efficaces que les traitements de remplacement de la nicotine ou les médicaments sur ordonnance.
Nous espérons que tous les acteurs concernés par la santé publique et le bien-être personnel… adopteront une réglementation proportionnée aux risques plutôt qu’une interdiction totale.Étant donné que moins de 10% des tentatives d’arrêt utilisant des méthodes traditionnelles donnent des résultats probants, les produits à risque réduit peuvent fournir et constituent une alternative plus sûre aux cigarettes combustibles pour les fumeurs.
À Hong Kong, c’est chez les jeunes fumeurs (20 à 39 ans) que l’usage de l’e-cigarette est en augmentation, avec une diminution corrélée de l’utilisation de cigarettes classiques. Il est probable que les e-cigarettes remplacent le tabagisme chez les jeunes qui fument actuellement.
Nous espérons que toutes les personnes concernées par la santé publique et le bien-être personnel vont reconsidérer ce choix d’interdire les e-cigarettes et les alternatives au tabac à risques réduits, et adopter une réglementation proportionnée aux risques plutôt qu’une prohibition démesurée.