Au Luxembourg, une pétition électronique en faveur de l’interdiction de fumer sur la terrasse d’un restaurant a rassemblé 4.556 signatures. Pour le secrétaire général de l’Horesca (Fédération Nationale des Hôteliers Restaurateurs et Cafetiers), une nouvelle interdiction entraînerait de lourdes pertes pour le secteur.
DES CONSEQUENCES QUI POURRAIENT S’AGGRAVER EN CAS D’INTERDICTION SUR LES TERRASSES !
Lancée le 6 juillet dernier, la pétition électronique contre la cigarette en terrasse dans les restaurants a rassemblé 4.556 signatures. Le sujet sera par conséquent prochainement débattu à la Chambre, le quorum des 4.500 signatures nécessaires étant atteint.
Une telle disposition n’est pas imaginable pour le secteur. «Nous sommes contre cette éventuelle interdiction qui mettrait en péril de nombreuses entreprises», réagit le CEO et secrétaire général de l’Horesca, François Koepp, auprès de Paperjam.
«Les tenanciers des bistrots ont déjà souffert avec la loi antitabac de 2014. Ils ont accusé de lourdes pertes avec l’interdiction de fumer à l’intérieur des établissements. Une baisse de -15% du chiffre d’affaires a été estimée entre 2015 et 2016, pour se stabiliser en 2017. On compte environ 25% de fumeurs dans la population, 80% d’entre eux sont des clients réguliers.»
Selon M. Koepp, bon nombre de cafetiers ont subi les conséquences de la généralisation de l’interdiction de fumer dans les lieux publics. Et cela risquerait de s’aggraver encore. «Nous avons éduqué nos clients à sortir dehors fumer ou en terrasse, où iront-ils si on leur interdit de nouveau de fumer à l’extérieur ? Dans ce cas, il faudrait interdire aussi les passages de bus qui polluent devant les terrasses, interdire de fumer dans la rue… Mais où va-t-on ?»
Pour le secrétaire général de l’Horesca, il faut laisser les entreprises choisir. «Par exemple, on a obligé les restaurateurs à disposer d’une carte avec les allergènes, engendrant des coûts supplémentaires pour les établissements. Alors que dans le même temps, les demandes des clients pour ce genre de situation restent très marginales, trois demandes sur l’année en moyenne. Chaque entreprise doit être souveraine. Lorsqu’il y a une demande spécifique d’un client, nous, professionnels, nous y répondons.»
Il n’en reste que le tabagisme passif est pointé du doigt dans le plan national de lutte contre le tabagisme. Le plan initié en 2016, et qui s’étendra jusqu’en 2020, a pour but de protéger les non-fumeurs du tabagisme passif, de prévenir le tabagisme, de réduire la mortalité consécutive et enfin, de diminuer la consommation de tabac chez les usagers actuels.
Source : Paperjam